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mardi 13 septembre 2016

Nord: Blocage de la prison de Maubeuge

Une vingtaine d'agents du centre pénitentiaire de Maubeuge protestent à la suite de l'agression d'un collègue le 6 septembre...

Un mirador à la prison d'Annœullin (Nord)

Les prisons françaises sont au bord de la crise de nerf. En réaction à l’agression d’un surveillant le 6 septembre, des agents de l’administration pénitentiaire bloquaient ce mardi la prison de Maubeuge (Nord).



Selon Christophe Loyer, secrétaire de l’UFAP-Unsa Justice, la semaine dernière un détenu avait profité de l’ouverture des portes pour saisir un employé de la prison par l’arrière, en l’étranglant.

L’agent s’est vu prescrire deux jours d’ITT (incapacité de travail), selon le syndicat.

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D’après le syndicaliste, une vingtaine de personnes se sont rassemblées à 7h devant l’établissement, à l’initiative d’une intersyndicale CFTC/UFAP-Unsa.

Répondant à La Voix du Nord, la CFTC, syndicat majoritaire, indique que le personnel mobilisé ne laissera passer qu’un médecin et un infirmier. En revanche, les entrées pour des livraisons, le transfert de détenus ou encore le travail pénitentiaire ne se feront pas.

« Des détenus au profil d’agresseur »

Interrogé par l’agence AFP, Christophe Loyer explique que l’intersyndicale réclame « plus de personnel » et « qu’on arrête de recevoir des détenus au profil d’agresseur ».

Mais d’après Alain Jégo, directeur interrégional des services pénitentiaires, la prison de Maubeuge maintient « un équilibre » entre le nombre de prisonniers présentant un profil difficile arrivant dans la prison, et ceux qui en partent.

La maison d’arrêt de Maubeuge détenait, au 1er août, un total de 218 personnes en attente de jugement, pour 201 places théoriques, soit un taux d’occupation de 108,5 % contre 137,9 % de moyenne au niveau national. L’établissement pénitentiaire de Maubeuge compte également 179 détenus condamnés, pour une capacité de 199 places.

Plusieurs agressions depuis début septembre

Lundi matin, « entre 20 et 25 agents de l’administration pénitentiaire » s’étaient également rassemblés devant la prison d’Amiens (Somme) pour protester contre une agression. Le même jour, à la prison de Vivonne, près de Poitiers (Vienne), il avait fallu près de six heures aux autorités pour maîtriser la mutinerie d’une cinquantaine de détenus, qui ont déclenché des incendies faisant 11 blessés légers.

Enfin le 4 septembre, deux surveillants pénitentiaires ont eux été blessés par un détenu placé dans l’unité de prévention de la radicalisation de la prison d’Osny (Val-d’Oise). Ce détenu a été mis en examen jeudi pour tentative d’assassinat terroriste.

20 Minutes

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