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mercredi 14 septembre 2016

Résultats encourageants au centre pénitentiaire des Landes

« Une forte diminution des violences envers le personnel, des détenus plus occupés, des bâtiments plus calmes et plus propres, moins d'absentéisme chez les surveillants, une détention plus apaisée... »

Le bilan que dresse Alain Varignon de l'expérimentation Respecto à Mont-de-Marsan (Landes) laisse place à l'optimisme.



Avant de prendre ses fonctions à Gradignan, il dirigeait le centre pénitentiaire des Landes, où l'expérience a été tentée le 26 janvier 2015, dans le cadre du plan national de prévention de la violence.

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« La directrice interrégionale avait créé un observatoire des violences, qui nous a conduits à nous intéresser à ce qui se pratiquait en Espagne. Nous y sommes allés pour voir les quartiers pénitentiaires où ces modules avaient cours. Cela donnait plus d'autonomie aux détenus et redonnait du sens au coeur de métier des surveillants, qui ne sont pas que des porte-clés », se souvient André Varignon.

A Mont-de-Marsan, depuis janvier 2015, 250 à 260 détenus en moyenne participent à ce module, soit pas loin de 40 % de la population carcérale. Au total, 150 exclusions ont été prononcées entre janvier 2015 et avril dernier. Une trentaine de surveillants sont associés au projet.

« Mais si tous les surveillants ne veulent pas participer, c'est pareil pour les détenus. Sont intégrés ceux qui veulent faire quelque chose de leur détention, c'est mieux que de regarder la télé », poursuit André Varignon, qui ne voit pas pourquoi cette expérience ne serait pas transposable ailleurs, au motif que les délinquants ne seraient pas les mêmes en Ile-de-France. « Il y a toujours quelques dizaines de détenus qui ont le profil », selon lui. C'est « le pari de la confiance, mais ce n'est pas le Club Med », conclut-il.

Le Parisien

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