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vendredi 23 septembre 2016

TROIS ANS DE PLUS POUR AVOIR ESCROQUÉ LES IMPÔTS DE SA CELLULE

Un détenu a été condamné jeudi à trois ans de prison ferme pour avoir escroqué le Trésor public pendant des années, en se faisant remettre un peu plus de 75.000 euros de primes pour l'emploi à l'aide de documents falsifiés depuis sa cellule.

Un détenu a été condamné jeudi à trois ans de prison ferme pour avoir escroqué le Trésor public pendant des années, en se faisant remettre un peu plus de 75.000 euros de primes pour l'emploi à l'aide de documents falsifiés depuis sa cellule. Philippe Gautier - qui avait déjà escroqué par le passé Pôle Emploi en se faisant remettre des allocations-chômage indues - se servait pour cela d'un ordinateur et d'une imprimante remis par l'administration pénitentiaire aux détenus "faisant des efforts pour leur réinsertion", a rappelé le procureur de la République dans ses réquisitions. /Photo d'archives/REUTERS/Regis Duvignau

Philippe Gautier - qui avait déjà escroqué par le passé Pôle Emploi en se faisant remettre des allocations-chômage indues - se servait pour cela d'un ordinateur et d'une imprimante remis par l'administration pénitentiaire aux détenus "faisant des efforts pour leur réinsertion", a rappelé le procureur de la République dans ses réquisitions.


Cet homme de 59 ans a également écopé de deux années de prison avec sursis assortis d'une mise à l'épreuve, ce qui l'obligera à rembourser avec ses complices les sommes détournées. Quatre de ses anciens co-détenus ou ex-compagnes étaient en effet jugés à ses côtés pour avoir encaissé les chèques du Trésor public, avant de les lui reverser.

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Pour arriver à ses fins, cet escroc multirécidiviste fabriquait des déclarations de revenus factices de "primo-déclarants", qui revenaient prétendument d'une période de travail à l'étranger. Il relançait alors l'administration fiscale, à l'aide d'un téléphone retrouvé dans sa cellule, pour s'étonner de ne pas avoir reçu sa prime pour l'emploi.

"Une centaine de fausses identités polluent encore les fichiers de l'administration fiscale", a ainsi déploré l'avocat du Trésor public, lors de l'audience.

"Je ne peux pas croire qu'il soit aussi facile de truander l'administration fiscale et de recevoir un chèque, simplement en changeant la lettre d'un nom de famille", a déploré pour sa part l'avocat de l'une de ses ex-compagnes. "Les bras m'en tombent."

Le principal instigateur de l'escroquerie encourait jusqu'à quatorze années d'emprisonnement.

"Je n'ai pas une addiction à l'escroquerie, mais une addiction aux défis", a dit le prévenu.

Capital

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