Farida B. est soupçonnée de participer à une filière d’acheminement de jeunes femmes à destination de la Syrie. Elle pourrait être libérée à cause d'un retard de courrier.
Un simple retard de courrier. C'est ce qui pourrait permettre à Farida B., actuellement incarcérée à la prison de Lyon-Corbas, pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte terroriste » de retrouver sa liberté, rapporte BFMTV.
Le juge des libertés et de la détention a en effet refusé de prolonger l'incarcération préventive de la terroriste, invoquant un vice de procédure.
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Les faits remontent au mardi 6 septembre. « Le greffe du juge envoie la convocation de Farida B. à son conseil. Problème: le fax ne passe pas, 'impossible d'atteindre la destination' affiche l'appareil vieillissant.
Le temps pressant, le greffe change son fusil d'épaule et poste le précieux document en pli recommandé, avant 15 heures. Techniquement, il doit alors arriver le lendemain, mercredi 7, chez Me Vincent, respectant ainsi le délai légal. Il n'en sera rien », explique le site. Ledit courrier arrive le lendemain.
Conséquence : alors que Farida B. devait comparaître devant le juge des libertés et de la détention le 14 septembre dernier pour la prolongation de son incarcération préventive, l'avocate de la djihadiste présumée ne s'est pas présentée. Elle n'a en effet été convoquée par courrier que quatre jours avant l’audience, et non cinq comme le prévoit la loi. En son absence, la prolongation de la détention provisoire de sa cliente a donc été refusée.
Un arsenal de guerre
Le parquet de Paris a fait appel pour empêcher cette remise en liberté d'une femme jugée dangereuse. Farida B. est en effet soupçonnée d'avoir aidé ses frères dans la préparation d'un attentat en 2014. Trois de ses petits-frères, Mohamed (33 ans), Farid (29 ans) et Rafik (31 ans) sont par ailleurs actuellement en Syrie, et font l'objet de mandats d'arrêt. Deux autres, Karim (24 ans) et Reda (21 ans) sont incarcérés dans le même dossier que leur soeur, en lien avec Forsane Alizza.
Si elle était libérée, les autorités craignent que cette fichée S renoue avec ses frères partis en Syrie et aide à la préparation de nouveaux attentats. Lors de son arrestation, un véritable arsenal de guerre (kalachnikovs, gilets pare balles, gyrophare…) avait été retrouvé à son domicile et les conversations téléphoniques, captées par la police, évoquaient la recherche d'autres armes pour frapper une soirée du Crif.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris doit trancher sur cette remise en liberté dans la journée. En septembre 2015, trois condamnés à de lourdes peines avaient été libérés après ce type d'erreurs. Cette affaire est suivie de très près, jusqu'au ministre, note BFMTV.
VSD
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