Ce matin sera officiellement installée la nouvelle directrice du centre pénitentiaire de Saint-Aubin Routot dans un contexte social dégradé.
C’est ce matin, à 11 heures, en présence de François Lobit, sous-préfet du Havre et d’Alain Jégo, directeur interrégional des services pénitentiaires, qu’il sera procédé à l’installation officielle de Muriel Tabeau en qualité de directrice du centre pénitentiaire du Havre.
Ayant pris ses fonctions au sein de l’établissement de Saint-Aubin-Routot, mercredi, Muriel Tabeau fut d’abord à la tête de prisons bretonnes. Le 30 janvier 2007, elle devenait ainsi adjointe au chef d’établissement du centre pénitentiaire des femmes de Rennes, seule prison de France (à partir de 2008), exclusivement réservée aux femmes (capacité de 298 détenues). À partir du 1er septembre 2014, elle officiait au même grade hiérarchique, au sein du centre pénitentiaire de Nantes (capacité de 1 070 détenus dont 570 pour le centre de détention inauguré en 2012).
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Elle succède à Christian Gapp. Originaire de l’Est de la France, il devenait, le 2 septembre 2013, le deuxième directeur du tout nouveau centre pénitentiaire du Havre, ouvert en avril 2010. Christian Gapp devient directeur du centre de Metz-Queleu (511 places dont 77 au centre pour peines aménagées).
C’est dans un contexte tendu, à l’intérieur des murs d’enceinte, que la nouvelle directrice prend ses fonctions. La dernière agression de fonctionnaires connue remonte au 20 juin. Voulant séparer de nombreux détenus mêlés à une bagarre générale, cinq agents pénitentiaires étaient blessés (contusions, morsures...). Blessures succédant à l’agression d’un autre surveillant une semaine plus tôt.
Le 2 mai dernier, à l’appel des syndicats Ufap, FO et CGT, les gardiens bloquaient l’accès au centre pénitentiaire (effectif théorique de 182 surveillants pour une capacité de 690 détenus). Ils réclamaient davantage de moyens alors que quatre jours auparavant ces mêmes organisations rapportaient trois agressions en une seule matinée. Au fil des mouvements sociaux, ils dénoncent notamment le recours systématisé aux heures supplémentaires (plus de 40 000 accumulées sur une année, de source syndicale) provoquant l’épuisement du personnel.
En 2006, Muriel Tabeau soutenait un mémoire de master 2. Son thème : « La spécialisation des surveillants ou une profession en quête de sens. »
Paris Normandie
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