Alors que les surveillants pénitentiaires demandent au gouvernement de créer des structures spécialisées pour les détenus radicalisés, le ministre de la Justice a réaffirmé ce mardi matin sur France Inter, qu'il ne fermerait pas les unités dédiées déjà mises en place dans les prisons.
La majorité d’entre eux militent pour la fermeture des unités dédiées à la déradicalisation mises en place dans certains établissements et demandent la création de structures spécialisées.
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"Les surveillants ont peur (…) Quand on se retrouve face à des détenus radicalisés, on se dit que oui, un drame peut arriver", a expliqué un surveillant pénitentiaire à LCI, faisant référence aux agressions survenues récemment à Osny.
158 agressions physiques en 2016 à Fresnes
Mais alors que la protection des personnels de prison continue de faire débat, le garde des Sceaux a tranché dans le vif : ces unités dédiées ne fermeront pas. "Parce que ce sont des expérimentations", a fait valoir Jean-Jacques Urvoas sur France Inter ce mardi matin. "Nous avons besoin de pistes d’action". Selon le ministre de la Justice, "les agressions contre des personnels de prison sont incontrôlables" : "A Fresnes depuis le début de l’année, il y a eu 158 agressions physiques. L’an dernier, il y a eu 4 000 agressions dans les prisons de France".
En outre, nul besoin de polémiquer, les agressions ne sont pas plus nombreuses au sein des unités dédiées à la déradicalisation que dans l’enceinte du reste des établissements. Citant l’exemple du "Royaume-Uni", ou le regroupement des détenus radicalisés a été pointé dans un rapport du Contrôleur général des Lieux de Privation des libertés, le garde des Sceaux a réaffirmé son intention de "créer des programmes de déradicalisation dans 27 établissements" pénitentiaires. "Je ne veux pas qu’il y ait de regroupement, c’est une bombe à retardement".
LCI
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