Une mère de famille a été condamnée après avoir fait passer deux téléphones à l’intérieur du centre de détention de Villenauxe.
Dans le courant de l'année 2002, Miradija Dibrani arrive en France avec ses six enfants. C'est avec eux qu'elle fuit le Kosovo, laissant derrière elle son mari. Mais depuis, trois de ses enfants sont incarcérés.
Dimanche, alors qu'elle vient rendre visite à l'un d'eux au centre de détention de Villenauxe-la-Grande, elle tente de faire passer deux téléphones portables. « Il doit sortir le 14 octobre et avant ça, il doit régler ses dettes. La famille de son co-détenu est venue me voir pour me demander de passer un paquet et je l'ai fait. »
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Elle s'exécute et son fils se fait prendre par les surveillants. « Mercredi dernier, vous comparaissiez déjà pour les mêmes faits », rapporte le président Mathieu. « En France, il existe des règles et des lois qu'il vous faut respecter. »
Même écho du côté du ministère public. « On vous dépeindra sûrement l'image de la mère de famille dévouée, soucieuse du bien-être de ses enfants. Mais par son comportement, elle les guide vers de nouvelles infractions, elle les contraint à alimenter le trafic en détention et ce n'est pas la première fois. »
Une réitération qui lui vaudra de purger six mois derrière les barreaux.
Pour son avocat, les pressions et les menaces sur les familles constituent une réalité que personne ne peut ignorer. « Quel intérêt a-t-elle à passer des téléphones alors que son fils sort dans un mois si ce n'est les menaces dont elle fait l'objet ? »
À l'issue du délibéré, Miradija Dibrani a été condamnée à quatre mois de prison ferme. Le tribunal a ordonné son maintien en détention.
L'Est éclair
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