Un détenu du centre pénitentaire de Condé-sur-Sarthe comparaissait ce vendredi devant le tribunal d'Alençon pour avoir agressé en début de semaine avec une arme métallique cinq surveillants.
Mardi dernier, au centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe, le drame a été évité de justesse. Le surveillant, dont le cou était visé, est parvenu à bloquer l'arme, une sorte d'équerre métallique de deux kilos, avec sa main.
"J'ai eu beaucoup de chance. J'ai été choqué et surpris par cette violence" a-t-il raconté ce vendredi au tribunal d'Alençon.
L'homme, originaire de Troyes et né en 1982, a pourtant un casier extrêmement chargé, notamment pour des faits de violence. Il a été condamné pour la première fois à l'âge de 17 ans pour vol aggravé, violence en réunion et port prohibé d'arme. Suivront plusieurs condamnations et séjours en prison pour viol avec agression d'une arme, agression sexuelle ou conduite en état d'ébriété. L'individu est loin de s'être calmé en détention puisque sur ses 26 condamnations, on en recense 17 pour des violences commises sur des surveillants pénitentiaires.
Ce vendredi, lors de son procès en comparution immédiate pour violences agravées avec arme et préméditation sur personnes dépositaires de l'autorité publique, le prévenu a préféré la provocation à l'apaisement, adressant notamment des sourires narquois au directeur de la prison. Quand la présidente du tribunal lui a demandé s'il avait quelque chose à rajouter pour sa défense, il a répondu: "la meilleure defense, c'est l'attaque". Pas le meilleur moyen de susciter la clémence du tribunal.
Le procureur, qui a insisté sur la préméditation dans son réquisitoire, a été suivi. L'homme de 34 ans a été condamné à quatre ans de prison ferme. Il est désormais libérable en décembre 2036.
France 3
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