Le surveillant pénitentiaire a écopé de dix jours d'arrêt de travail et de six jours d'ITT. Force Ouvrière réitère sa demande d'équipements des agents en Taser.
Condamné à quatre ans de prison ferme, vendredi 30 septembre, pour violences sur des surveillants pénitentiaires commises trois jours plus tôt, un détenu de la Centrale de Condé-sur-Sarthe a réitéré des faits d’agression, vendredi 7 octobre.
Placé en quartier disciplinaire, il devait l’objet d’une fouille de sa cellule. Ce qu’il a refusé. « Les surveillants lui ont alors demandé de se positionner au fond de sa cellule.
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Il a de nouveau refusé », précise Emmanuel Guimaraes, secrétaire local Force Ouvrière pénitentiaire. Les surveillants se sont alors équipés d’une tenue pare-coups et d’un bouclier pour intervenir dans sa cellule. « Dès que la grille s’est ouverte, il s’est présenté les pieds devant pour nous frapper. Dans la contrainte pour le maîtriser, il s’est agité et a blessé un des surveillants ».
Ce dernier a été conduit aux Urgences de l’hôpital d’Alençon où un arrêt de travail de dix jours et une incapacité totale de six jours lui ont été prescrits pour « une entorse du genou ».
« La fouille de la cellule du prévenu a tout de même eu lieu lorsqu’il était en promenade et, à son retour pour la réintégrer, il a craché sur d’autres surveillants à plusieurs reprises », poursuit Emmanuel Guimaraes.
« Des Taser et des sprays incapacitants »
À la suite de ces faits, Force Ouvrière réitère sa demande d’équiper les agents de pistolets à impulsions électriques (Taser) et de sprays incapacitants (bombes lacrymogènes) « pour maîtriser ces individus » car, selon le syndicat, « avec un sifflet, on ne fait rien et il n’est pas question de conduire un surveillant tous les jours aux Urgences ».
Le syndicat demande, en outre, « et pour la seconde fois depuis l’ouverture de la Centrale de Condé-sur-Sarthe », le « transfert rapide » vers « une unité psychiatrique » de ce détenu « pas adapté pour cet établissement ».
Si Force Ouvrière souligne « un dialogue social convenable avec la direction locale de la Centrale », le syndicat n’exclut pas de lui poser un ultimatum. « Car si on n’obtient pas ce qu’on demande, le dialogue va se rompre à un moment, même si nous avons conscience que toute décision pour cet individu appartient à l’administration centrale et pas locale ».
Orne Hebdo
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