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samedi 8 octobre 2016

Condé-sur-Sarthe - Condamné à 4 ans, le détenu réitère des agressions une semaine après

Le surveillant pénitentiaire a écopé de dix jours d'arrêt de travail et de six jours d'ITT. Force Ouvrière réitère sa demande d'équipements des agents en Taser.

Les surveillants pénitentiaires de la Centrale d'Alençon ont, de nouveua, été victime d'une agression par un détenu condamné la semaine dernière.

Condamné à quatre ans de prison ferme, vendredi 30 septembre, pour violences sur des surveillants pénitentiaires commises trois jours plus tôt, un détenu de la Centrale de Condé-sur-Sarthe a réitéré des faits d’agression, vendredi 7 octobre.



Placé en quartier disciplinaire, il devait l’objet d’une fouille de sa cellule. Ce qu’il a refusé. « Les surveillants lui ont alors demandé de se positionner au fond de sa cellule.

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Il a de nouveau refusé », précise Emmanuel Guimaraes, secrétaire local Force Ouvrière pénitentiaire. Les surveillants se sont alors équipés d’une tenue pare-coups et d’un bouclier pour intervenir dans sa cellule. « Dès que la grille s’est ouverte, il s’est présenté les pieds devant pour nous frapper. Dans la contrainte pour le maîtriser, il s’est agité et a blessé un des surveillants ».

Ce dernier a été conduit aux Urgences de l’hôpital d’Alençon où un arrêt de travail de dix jours et une incapacité totale de six jours lui ont été prescrits pour « une entorse du genou ».

« La fouille de la cellule du prévenu a tout de même eu lieu lorsqu’il était en promenade et, à son retour pour la réintégrer, il a craché sur d’autres surveillants à plusieurs reprises », poursuit Emmanuel Guimaraes.

« Des Taser et des sprays incapacitants »

À la suite de ces faits, Force Ouvrière réitère sa demande d’équiper les agents de pistolets à impulsions électriques (Taser) et de sprays incapacitants (bombes lacrymogènes) « pour maîtriser ces individus » car, selon le syndicat, « avec un sifflet, on ne fait rien et il n’est pas question de conduire un surveillant tous les jours aux Urgences ».

Le syndicat demande, en outre, « et pour la seconde fois depuis l’ouverture de la Centrale de Condé-sur-Sarthe », le « transfert rapide » vers « une unité psychiatrique » de ce détenu « pas adapté pour cet établissement ».

Si Force Ouvrière souligne « un dialogue social convenable avec la direction locale de la Centrale », le syndicat n’exclut pas de lui poser un ultimatum. « Car si on n’obtient pas ce qu’on demande, le dialogue va se rompre à un moment, même si nous avons conscience que toute décision pour cet individu appartient à l’administration centrale et pas locale ».

Orne Hebdo

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