Alors que les avocats belges et français de Salah Abdeslam ont annoncé qu’ils ne souhaitaient plus le défendre, ce dernier renonce à son droit de défense.
«Lorsque nous lui avons annoncé notre décision, M. Abdeslam m’a affirmé qu’il adresserait une lettre au juge d’instruction dans laquelle il renonce à son droit de défense», explique Frank Berton. «Il affirme qu’Allah va veiller sur lui.»
Une situation peu fréquente
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Selon Philippe Massay, criminologue (Ulg) et agent pénitentiaire, il est peu fréquent qu’un détenu renonce à son droit d’être représenté par un avocat durant sa détention, « surtout s’il est dans l’attente d’un procès où il risque gros ».
Un avocat, estime Philippe Massay, peut s’avérer très utile si le détenu souhaite contester ses conditions de détentions. « Or, Salah Abdeslam, bien que représenté par des avocats, est resté soumis à des conditions de détentions extrêmement limites. On peut donc se demander quel message il essaye de faire passer en renonçant à eux ».
En Belgique, poursuit le gardien de prison, l’assistance d’un avocat est également recommandée si le détenu est amené à comparaître en commission disciplinaire pour manquement au règlement. Si, par exemple, il a agressé un gardien ou un codétenu.
Mais nombre d’entre eux renoncent à se faire représenter au cours de cette procédure disciplinaire. « Le directeur de l’établissement pénitentiaire devra alors s’ériger en juge face au justiciable. Et juger du manquement à un règlement dont il est le représentant. Il est à la fois juge et partie ».
Le Soir
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