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mercredi 12 octobre 2016

Frank Berton: «Abdeslam ne veut plus d’avocat, il dit qu’Allah va veiller sur lui»

Alors que les avocats belges et français de Salah Abdeslam ont annoncé qu’ils ne souhaitaient plus le défendre, ce dernier renonce à son droit de défense.


Alors que les avocats de Salah Abdeslam ont décidé de ne plus défendre le seul survivant des commandos des attentats de Paris, celui-ci a déclaré qu’il ne souhaiterait pas faire appel à un autre.



«Lorsque nous lui avons annoncé notre décision, M. Abdeslam m’a affirmé qu’il adresserait une lettre au juge d’instruction dans laquelle il renonce à son droit de défense», explique Frank Berton. «Il affirme qu’Allah va veiller sur lui.»

Une situation peu fréquente

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Selon Philippe Massay, criminologue (Ulg) et agent pénitentiaire, il est peu fréquent qu’un détenu renonce à son droit d’être représenté par un avocat durant sa détention, « surtout s’il est dans l’attente d’un procès où il risque gros ».

Un avocat, estime Philippe Massay, peut s’avérer très utile si le détenu souhaite contester ses conditions de détentions. « Or, Salah Abdeslam, bien que représenté par des avocats, est resté soumis à des conditions de détentions extrêmement limites. On peut donc se demander quel message il essaye de faire passer en renonçant à eux ».

En Belgique, poursuit le gardien de prison, l’assistance d’un avocat est également recommandée si le détenu est amené à comparaître en commission disciplinaire pour manquement au règlement. Si, par exemple, il a agressé un gardien ou un codétenu.

Mais nombre d’entre eux renoncent à se faire représenter au cours de cette procédure disciplinaire. « Le directeur de l’établissement pénitentiaire devra alors s’ériger en juge face au justiciable. Et juger du manquement à un règlement dont il est le représentant. Il est à la fois juge et partie ».

Le Soir

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