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vendredi 7 octobre 2016

L'extension de l'Enap, une «option naturelle» selon le Premier ministre

Manuel Valls était hier en Lot-et-Garonne. 

Manuel Valls, ici avec Jean-Jacques Urvoas : «L'extension des capacités de l'Enap est à envisager rapidement et Agen est une option naturelle. Le garde des Sceaux recevra le 11 octobre les élus agenais afin d'aborder ce sujet.»/ photos J.-M. Mazet

Il a passé la matinée à Agen, confortant l'Enap dans son rôle essentiel, puis s'est rendu à Marmande avant de visiter l'usine Fonroche de Roquefort. Retour sur une journée à marquer d'une pierre blanche.



La venue de Manuel Valls hier à l'Ecole nationale de l'administration pénitentiaire fera date.

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Elle a en effet commencé à 10 heures sur un ton on ne peut plus solennel, s'est poursuivie par l'annonce d'un ambitieux plan de construction de prisons, puis par un incroyable haka offert par les élèves polynésiens au Premier ministre, et s'est achevée au son du tambour et du ukulélé. Ne manquait que le collier de fleurs en signe de «bienvenue à Tahiti-sur-Garonne»…

«Une école en première ligne»

Le Premier ministre, accompagné du garde des Sceaux ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas et du secrétaire d'Etat Matthias Fekl, a d'abord assisté à la cérémonie des couleurs, en présence de centaines d'élèves surveillants, lieutenants ou directeurs de l'administration pénitentiaire, au son d'une «Marseillaise» chantée par le XV du Pacifique.

Des personnels ont ensuite été décorés, avant que le Premier ministre ne prenne la parole et n'annonce le lancement d'un ambitieux plan pénitentiaire prévoyant la création de 33 prisons, «afin de lutter contre la surpopulation carcérale».

S'agissant de l'Enap, le Premier ministre a déclaré que «l'école sera à l'avenir en première ligne» et que son extension était «une option naturelle».

Un signe fort ouvrant à son probable agrandissement. «Vous êtes un maillon essentiel de la chaîne pénale, a souligné Manuel Valls aux élèves surveillants. Entrer dans la pénitentiaire, c'est faire face aux enjeux sécuritaires de notre temps.

Vous aurez à surveiller des individus très dangereux et à suivre une évolution indispensable de vos métiers», faisant référence au climat d'insécurité régnant dans certaines prisons, et aux nouvelles formations de lutte et de prévention des phénomènes radicaux.

Manuel Valls a ensuite suivi un exercice d'intervention «musclée» en cellule, avant d'être confronté à un incroyable haka polynésien. Il s'est ensuite plié à un long bain de foule avec les familles des élèves, ponctué de chants et de musiques du Pacifique : une ambiance festive assez surréaliste, à des années-lumière de l'austérité du milieu carcéral.

La Dépêche

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