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jeudi 20 octobre 2016

Nantes - Un prévenu « heureux » d'aller en prison

En prison, "t'es logé, nourri, chauffé, personne ne te dérange". Un prévenu visiblement satisfait d'aller en maison d'arrêt a été condamné, mercredi, pour des cambriolages dans l'agglo nantaise.

L'homme a été condamné pour plusieurs cambriolages dans l'agglo nantaise.

À l'écouter, la prison, c'est un hôtel quatre étoiles. Ce prévenu original en parle tellement bien que le président de la chambre des comparutions immédiates a accordé qu'il pourrait tourner « un clip de promotion de la maison d'arrêt. ».



Celui qui a fait des séjours en prison tous les ans depuis 2004 l'a dit et redit : « T'es logé, nourri, chauffé, personne ne te dérange. T'as ta cellule, tu te douches tous les jours, tout est propre. Et l'écran plat... » (CQFD)

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La police l'a interpellé le mois dernier alors qu'il commettait un cambriolage juste en face du commissariat de Waldeck-Rousseau. Ce jour-là, il y était justement convoqué... Sans complexe, il a dénoncé spontanément une liste impressionnante d'autres lieux de cambriolage sur lesquels ont été retrouvées ses empreintes.

« Quand je vole, je me sens un peu mieux »

Entre juillet et septembre 2016, à Nantes, Saint-Herblain, Rezé, Saint-Sébastien-sur-Loire et Orvault, le SDF de 30 ans a volé une pharmacie, une mairie, un cabinet dentaire, un restaurant, un pressing, un salon de coiffure et même des pompes funèbres.

« C'est dans mon sang, je suis kleptomane. Quand je vole, je me sens un peu mieux. Si vous me laissez dehors, je recommence tout de suite, a-t-il averti. J'ai volé un scooter et j'ai peur d'être tué. L'autre jour, je me suis ouvert le visage en brisant une vitre. Une autre fois, je me suis coupé un doigt ! C'est trop risqué... Si vous ne me protégez pas, qui le fera ? »

Le prévenu refuse de suivre ses soins à moins d'être interné à l'hôpital psychiatrique... qui, lui, refuse de servir de lieu d'hébergement. Face à cette situation, les magistrats sont démunis.

« En prison, il y est effectivement bien, il est sursocialisé, a regretté le ministère public. Il a ses habitudes. Et le risque en le plaçant en foyer est qu'il commence à piquer dans les tables de nuit des autres. » Ce prévenu pas comme les autres est parti avec délectation pour huit mois en prison, se régalant en pensant à l'atelier pâtisserie du lendemain.

Ouest-france

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