Les surveillants du centre de détention d'Argentan (Orne) ont refusé de "prendre les clefs" ce vendredi 28 octobre 2016 au matin, en signe de protestation contre l'agression dont a été victime l'un des leurs, la veille.
Jeudi 27 octobre 2016, un surveillant du centre de détention d'Argentan/Coulandon (Orne) a frôlé la mort lors d'une agression de la part d'un détenu particulièrement violent. Il s'est vu accorder onze jours d'arrêt de travail, dont huit jours d'ITT.
Refus de "prendre les clefs"
Pour protester contre cette agression, les surveillants du centre de détention d'Argentan, qui n'ont pas le droit de grève, ont refusé de "prendre les clefs" ce vendredi 28 octobre 2016 au matin. Autrement dit, les surveillants sont présents, mais ne peuvent pas remplir leur mission, puisqu'ils ne peuvent pas ouvrir les cellules.
Désorganiser le fonctionnement
Cette action a désorganisé le fonctionnement de tout le centre de détention, durant une vingtaine de minutes, jusqu'à l'arrivée du directeur, qui a reçu les organisations syndicales. Les personnels ont lors repris leur travail normal.
Réunion avec la direction
Durant cette réunion, les syndicats ont réclamé le regroupement de tous les détenus dangereux dans un même étage d'un seul bâtiment du centre de détention, qui en compte cinq, avec rénovation des alarmes et de nouveaux matériels "pare coups" pour les interventions.
Ultimatum d'une semaine
Les syndicats laissent une semaine à leur direction pour apporter des solutions. Ils annoncent clairement d'autres actions d'une autre ampleur si aucune réponse ne leur était apportée.
Comparution immédiate
Le détenu, auteur de l'agression, sera jugé en comparution immédiate ce vendredi en début d'après-midi, devant le tribunal correctionnel d'Argentan.
Tendance Ouest
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