Depuis qu’il est devenu majeur, Jordan Pecriaux, 19 ans, est plus souvent dedans que dehors.
Le 20 mars dernier, récemment sorti de prison, il était revenu aux abords de la maison d’arrêt de Reims, côté cour, rue du Général-Battesti, pour jeter par-dessus les murs un paquet contenant deux téléphones portables.
L’établissement est équipé d’une vidéosurveillance. Alertés, les policiers ont cueilli le jeune homme qui ne s’est guère montré loquace en garde à vue. Quelqu’un lui aurait donné les deux téléphones, avec mission de les balancer dans la cour, sans rien savoir du ou des détenus auxquels ils étaient destinés. « On m’a demandé de faire ça. Je ne peux pas vous dire qui car j’ai peur des représailles. »
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Jugé lundi après-midi pour la « remise irrégulière » d’objets dans une enceinte pénitentiaire, Jordan Pecriaux n’est plus dehors mais dedans. Le substitut du procureur se lève pour lui tenir ce discours :
« Vous êtes actuellement détenu. La peine que vous purgez, c’est celle de quatre mois ferme pour vol aggravé prononcée le 16 février par ce tribunal ?
– Oui.
– Vous n’oubliez pas autre chose ?
– Non.
– Vous n’êtes pas passé le 3 octobre ?
– Ah si ! »
Ce jour-là, jugé en comparution immédiate, Jordan avait pris un an d’emprisonnement, dont six mois ferme, pour avoir agressé des policiers qui l’interpellaient à la suite d’une bagarre, boulevard Pommery.
Commentaire du président à la lecture des dernières condamnations inscrites au casier judiciaire : « Deux mois ferme, quatre mois ferme, six mois ferme… Si ça continue comme ça, les prochaines fois, vous allez passer à huit mois, dix mois. »
Pas tout de suite ! Pour le vol des deux téléphones au-dessus de la maison d’arrêt, Jordan Pecriaux repart en détention avec trois mois de plus à purger.
L'Ardennais
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