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dimanche 20 novembre 2016

Aiton - Aidé par son collègue, le gardien trafiquait avec les détenus

Vendredi matin, trois anciens surveillants du centre pénitentiaire d’Aiton étaient convoqués à la barre du tribunal correctionnel d’Albertville où il leur était reproché d’avoir fait passer à des détenus, et contre rémunération, des téléphones portables, du cannabis et l’argent.

L’affaire avait éclaté en 2013, au centre pénitentiaire d’Aiton.

Des écoutes téléphoniques décisives



L’affaire a été mise au jour où cours de l’année 2013 lorsqu’un détenu informait la direction qu’un gardien, Florian Larchet, se livrait régulièrement à du trafic à l’intérieur de l’établissement. Les écoutes téléphoniques mises en œuvre par la suite finissaient par mettre en évidence les actes délictueux dénoncés.

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À côté de Florian Larchet, lequel a reconnu les charges reprochées, comparaissaient deux de ses collègues jugés, eux, pour complicité.

Tandis que le premier reconnaissait avoir quelques fois aider son collègue à passer des objets illicites, le second a nié tout acte de complicité.

Également poursuivies mais absentes à l’audience, quatre autres personnes, pour la plupart d’anciens détenus, étaient convoquées. « En tant que surveillants, ça ne vous dérangeait pas que des détenus utilisent des téléphones avec lesquels on peut, depuis la prison, organiser des évasions et des trafics ou même exercer des pressions sur des victimes. Comment pouvez-vous faire appliquer des règles à des détenus en vous comportement de cette manière », leur a lancé très sévèrement la présidente Michelle Raffin.

Et le procureur Nathalie Parot de pointer à son tour la gravité des actes jugés : « Ces trois personnes portaient non seulement l’uniforme mais elles n’étaient, pas non plus novices dans la profession ».

Un an ferme pour le principal accusé

Florian Larchet, considéré comme l’acteur principal du trafic a écopé d’un an de prison ferme. Le deuxième surveillant a été condamné à un an avec sursis tandis que le troisième a été relaxé.

Après les faits, ces deux derniers ont démissionné de l’administration pénitentiaire. Quant à M. Larchet, il reste à ce jour suspendu de ses fonctions.

Le Dauphiné

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