Après le cri d’alerte du syndicat UFAP – UNSA de Vendin-le-Vieil pour effectuer un dépistage sur tous les agents et détenus qui ont été en contact avec le prisonnier atteint de la tuberculose, les prisons qui ont accueilli le détenu auparavant suivent l’exemple et saisissent le centre de lutte anti-tuberculeuse.
La question reste toujours sans réponse. Et il aura fallu attendre la mort de ce détenu âgé d’une quarantaine d’années, il y a une dizaine de jours, pour apprendre qu’il était atteint de cette affection grave.
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À Vendin-le-Vieil, où l’homme est décédé, le syndicat UFAP – UNSA s’est tout de suite inquiété en apprenant la présence de la maladie dans l’enceinte de la prison et a réclamé la mise en place d’un dispositif de dépistage, par mesure de sécurité. Car lors de sa détention, le quadragénaire n’était soumis à aucune mesure d’isolement et ne portait aucun masque.
Qu’importe si l’autopsie n’a pas encore révélé la nature contagieuse ou non de la tuberculose. « Il ne faut prendre aucun risque et offrir la possibilité aux agents et aux détenus qui ont été en contact avec lui d’être dépisté. »
La direction a ainsi envoyé une note de service au personnel et aux détenus mercredi pour les informer de la mise en place du protocole et ceux qui le souhaitent pourront être testés dans les prochains jours.
Et ce dispositif ne sera pas propre à la maison centrale de Vendin-le-Vieil. Car le détenu concerné, condamné dans une affaire de mœurs, était déjà incarcéré avant d’arriver dans le bassin minier. Avant son transfert fin septembre, il se trouvait au centre pénitentiaire de Réau, en Seine-et-Marne (et non pas à la maison d’arrêt de Dijon comme nous l’avions écrit jeudi). Le détenu y est resté trois jours. Un séjour très court qui ne permet pas toujours à l’unité sanitaire des prisons d’effectuer les principaux tests médicaux. Résultat : tuberculose non détectée.
Alors, quand les syndicats locaux ont appris la contamination du détenu qui était passé à Réau, le centre de lutte anti-tuberculeuse (CLAT) a également été saisi. « Cela concerne une liste réduite d’agents qui ont été en contact prolongé avec le prisonnier mais, au total, une dizaine de personnes va être suivie », commente le représentant FO pour le centre pénitentiaire de Réau. La mesure pourrait même s’étendre plus loin puisque le détenu était auparavant incarcéré à la maison centrale de Clairvaux dans l’Aube.
La Voix du Nord
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