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mardi 1 novembre 2016

Évreux : elle voulait faire entrer des puces en maison d’arrêt

Suspendue de parloir pendant trois mois par l’administration pénitentiaire pour avoir essayé de faire parvenir des objets illicites en avril 2016, cette Euroise âgée de 43 ans, domiciliée à Étrépagny, a répondu de ce délit devant le tribunal correctionnel d’Évreux mardi dernier.

La présidente du tribunal accueille la prévenue par une interrogation qui donne le ton des futurs débats : « nous nous sommes vues il n’y a pas longtemps, me semble-t-il ? » Ce que la jeune femme confirme, elle qui affiche deux condamnations récentes pour infraction sur les stupéfiants.



Mais les faits qui lui sont reprochés se déroulent cette fois à la maison d’arrêt d’Évreux. Dans la cour de la prison, alors qu’elle est en attente de parloir, les fonctionnaires, accompagnés d’un chien, décident d’une fouille inopinée. À hauteur de la quadragénaire, l’animal marque l’arrêt. La palpation opérée par une femme de la pénitentiaire met au jour deux puces de téléphone.

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À la barre du tribunal, la prévenue l’avoue : « je n’aurai jamais dû faire ça mais j’avais peur des représailles sur mon compagnon », assure-t-elle.

Le ministère public veut faire passer le message : « ce que vous avez fait n’est pas la bonne solution pour protéger votre compagnon. En alimentant les trafics au sein de la maison d’arrêt, cela crée des problèmes entre détenus et des conflits avec les surveillants. » Le parquet requiert une peine de deux mois de prison avec sursis.

L’avocat de la défense souligne que « ma cliente a toujours suivi les engagements de sa mise à l’épreuve. Elle est crédible quand elle parle des menaces qui pèsent sur elle et son compagnon, cause d’une longue fréquentation du monde des stupéfiants. »

Le tribunal ira au-delà des réquisitions du parquet : trois mois de prison avec sursis et 200 € d’amende.

Paris Normandie

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