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vendredi 25 novembre 2016

Les trois quarts des détenus sous médicaments

Pour supporter une condition, celle de l'enfermement, "qui n'est pas normale", les détenus, majoritairement, suivent des traitements anxiolytiques. 

Les trois quarts des détenus sous médicaments

En amont et en aval de leur procès, la consommation augmente.

Tous ceux qui ont assisté à un procès d'assises l'ont constaté. Dans la plupart des cas, les accusés paraissent à l'audience comme anesthésiés, le regard fixe, l'élocution au ralenti.



Parce que c'est un moment hautement "anxiogène", il s'accompagne, explique Nicolas Machette, surveillant pénitentiaire et délégué syndical FO, "d'un suivi particulier de près d'un mois en amont de la date".

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Plus de contrôles visuels, plus de fouilles

C'est une période de "mise en observation" décidée avec le médecin de l'administration qui  doit évaluer l'état émotionnel du détenu. Et, au besoin, ajouter un traitement complémentaire à celui déjà délivré. Avec l'Unité de consultation et de soins, le personnel de surveillance "axe son travail sur la prévention du suicide".

Plus de contrôles visuels, plus de fouilles... "Les détenus peuvent stocker des médicaments et tenter de passer à l'acte" avant une audience, indique-t-il, non sans préciser que "les trois quarts des détenus, pour supporter l'enfermement 24h/24, sont sous prescription médicale. "

"Des traitements lourds qui peuvent placer le détenu en état d'hébétude"

Antidépresseurs, somnifères... le carcéral génère beaucoup d'anxiété, il faut pallier cette condition qui n'est pas normale". Il y a également le cas des toxicomanes dont l'état de santé requiert des substances substitutives aux drogues dures. "Ce sont des traitements lourds qui peuvent placer le détenu en état d'hébétude" précise le surveillant.

La Montagne

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