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mardi 27 décembre 2016

À Paris et à Madrid, ils s’enchaînent en soutien aux prisonniers basques

Des militants indépendantistes ont manifesté ce mardi en s’enchaînant aux grilles du Palais de justice à Paris et à celles de l’administration pénitentiaire à Madrid pour « soutenir le collectif de prisonniers basques », a-t-on appris de sources concordantes.

A Madrid, huit militants défenseurs des droits de l'Homme se sont enchaînés à l'administration pénitentiaire pour soutenir les prisonniers basques.

« Six militants de l’organisation de jeunes Aitzina (mouvement de jeunes indépendantistes de gauche du pays basque) se sont enchaînés au palais de justice de Paris et huit militants d’Ernai (organisation de jeunes) se sont enchaînés à la direction des centres pénitentiaires à Madrid », a déclaré un des militants, Koldo Etxegarai.


« Le but c’était de soutenir le collectif de prisonniers basques et leurs revendications, en finir avec la politique d’éloignement et de dispersion des prisonniers », a-t-il expliqué.

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À Paris « sept personnes ont été interpellées » devant le palais de justice, selon une source policière pour « participation à une manifestation non autorisée ». « Six de ces personnes étaient enchaînées à la grille du palais de justice, la septième participait sans être enchaînée », a précisé une autre source policière.

À Madrid, dans le centre historique de la ville, huit personnes étaient enchaînées avec des cadenas de moto à l’administration pénitentiaire qui n’a pas fait de commentaire.

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) avait dénoncé en novembre des atteintes en France aux « droits fondamentaux » des détenus basques, parlant « d’acharnement » à propos d’un prisonnier maintenu en détention alors qu’il est atteint d’une grave maladie.

78 Basques incarcérés en France

Dans le viseur de la LDH figurent les questions du rapprochement des détenus basques de leur famille, des libérations conditionnelles et des suspensions de peines pour raisons médicales.

Actuellement 78 basques, parmi lesquels 62 hommes et 16 femmes, sont incarcérés dans 26 prisons françaises. Ces établissements pénitentiaires sont aujourd’hui distants de 400 à 900 km du pays basque et des familles des détenus, a constaté la LDH.

L’ETA, fondée en 1959 pendant la lutte contre la dictature franquiste, est tenue pour responsable de la mort de plus de 800 personnes en plus de 40 années de lutte armée pour l’indépendance du Pays Basque et de la Navarre.

En octobre 2011, l’ETA a renoncé définitivement à la violence mais n’a pas depuis remis ses armes et refuse de se dissoudre, ce qu’exigent Madrid et Paris. L’ETA réclame pour cela une négociation avec les États espagnol et français sur le sort de ses quelque 400 membres détenus dans ces deux pays.

Ouest-France

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