Selon le rapport des contrôleurs. C'est l'autre surpopulation à Fresnes : celle des rongeurs. Un désagrément aussi bien pour les prisonniers que pour le personnel.
« Les rats évoluent en masse au pied des bâtiments, dans les cours de promenade et aux abords des bâtiments tout au long de la journée (...) L'odeur persistante de leur pelage, de leurs excréments et de leurs cadavres, s'ajoute à celle des amas d'ordures qui jonchent le pied des bâtiments (...) Il arrive que l'on voie l'urine des rats s'écouler de faux plafonds »,
dénonce le compte-rendu des contrôleurs qui raconte que les détenus se sont « adaptés » à cette cohabitation, en ne s'asseyant plus au sol dans les cours de promenade par exemple.
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La situation a des conséquences sanitaires : deux cas graves de leptospirose (NDLR : une maladie bactérienne qui peut conduire à l'insuffisance rénale) ont été signalés.
L'établissement est également infesté par les punaises de lit. Le 3 octobre dernier, le tribunal administratif de Melun (Seine-et-Marne) a enjoint l'administration pénitentiaire à prendre des mesures « dans les meilleurs délais » pour lutter contre cette prolifération.
La direction de l'établissement avait échappé au carton rouge en arguant des mesures prises pour enrayer ce fléau. Des efforts dont le CGLPL doute pourtant de l'efficacité.
Jean-Jacques Urvoas précise que, depuis la décision du tribunal administratif de Melun, un nouveau prestataire a été sollicité pour procéder à une campagne exceptionnelle de dératisation.
Mais le ministre rappelle que la principale cause de l'invasion des rongeurs est le jet de détritus par les détenus. Afin d'y remédier, après consultation d'un comité restreint de prisonniers, la composition des repas devrait être modifiée.
Le Parisien
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