Une nouvelle émeute entre bandes rivales dans une prison brésilienne a fait au moins 26 morts dans la nuit de samedi à dimanche.
Depuis le début de l'année, la violence carcérale a déjà fait une centaine de morts parmi les prisonniers.
Au moins 26 détenus ont été brutalement assassinés, samedi 14 janvier, lors d'une émeute dans la prison d'Alcaçuz située près de Natal, dans le nord-est du Brésil, selon un bilan communiqué par Caio Bezerra, un responsable local pour la sécurité publique. Il s'agit d'un nouvel épisode dans la guerre que se livrent des gangs rivaux pour le contrôle du trafic de la cocaïne.
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Les forces de police, qui ont pénétré dans l'enceinte de la prison dimanche 15 janvier au matin, avec des véhicules blindés, ont mis fin à l'émeute après quatorze heures de violences. Les détenus, lourdement armés, avaient coupé le courant, et la police a dû attendre l'aube pour intervenir. Un responsable de l'administration pénitentiaire de l'État du Rio Grande do Norte, Zemilton Silva, a décrit des corps décapités, comme cela avait été le cas lors des violences récentes dans d'autres prisons.
Plus de 1 000 détenus pour 620 places
Le président du Brésil, Michel Temer, a indiqué sur son compte Twitter qu'il suivait de près les événements d'Alcaçuz, donnant l'ordre d'apporter "toute l'aide nécessaire" aux autorités de l'État.
Le ministère de la Justice doit recevoir, mardi 17 janvier, les responsables de la sécurité des différents États du pays afin d'examiner "les mesures d'urgence face à la crise du système pénitentiaire", qui en plus des violences a été le théâtre de multiples évasions.
Les centres pénitentiaires au Brésil sont affectés par une importante surpopulation.
Selon l'administration de l'État de Rio Grande do Norte, la prison d'Alcaçuz accueille 1 083 détenus pour une capacité de 620 places. Le taux d'occupation est de 167 % par rapport à la capacité officielle des prisons, selon les derniers chiffres du ministère de la Justice.
Les autorités brésiliennes expliquent ces tueries par une guerre sanglante entre les deux principaux gangs criminels du pays pour le contrôle de l'approvisionnement et de la vente de cocaïne: le Premier Comando de la Capitale (PCC), de Sao Paulo, et le Comando Vermelho (CV) de Rio de Janeiro, et leurs alliés.
Les principaux quotidiens brésiliens affirment que la rixe à Alcaçuz a opposé le PCC au Syndicat du Crime, allié au Comando Vermelho. Cinquante-six détenus ont été massacrés début janvier dans une prison de Manaus, dans le nord du Brésil. Cinq jours plus tard, 31 autres ont été brutalement assassinés dans l´État de Roraima. Le 8 janvier, quatre détenus étaient tués dans une autre prison de Manaus.
France 24
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