Agneaux frappés à coups de pieds dans le ventre puis noyés, ovin brûlé vif... Le parquet de Bastia a ouvert une enquête visant la prison "ouverte" de Casabianda, spécialisée dans l'accueil des délinquants sexuels.
Une enquête sur des cas de maltraitance d'animaux a été ouverte au centre de détention dit "ouvert" de Casabianda (Haute-Corse), où les prisonniers travaillent dans un vaste domaine agricole, indique ce lundi une source proche du dossier.
Un détenu a été mis en cause pour avoir frappé pendant plusieurs mois des agneaux à coups de pieds au ventre, avant de les noyer dans les abreuvoirs et pour avoir jeté un ovin vivant dans le feu.
Conditions d'abattage non conformes
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Après l'alerte lancée par un employé du centre de détention, début janvier, le parquet de Bastia a prescrit à la gendarmerie d'Aléria de diligenter une enquête sur des faits de "sévices graves ou actes de cruauté envers un animal domestique, apprivoisé ou captif", ce qui constitue un délit. Les premières auditions de surveillants, témoins et détenus ont confirmé les faits.
En outre, les services vétérinaires ont constaté que les conditions d'abattage n'étaient pas conformes à la réglementation sur les procédés d'immobilisation, d'étourdissement et de mise à mort des ovins.
Une prison unique en France
Les services vétérinaires ont notamment déploré l'absence de précautions pour limiter l'excitation, la douleur et la souffrance évitable aux animaux lors de l'abattage.
Les investigations doivent déterminer combien de bêtes ont été abattues de façon non réglementaire et sur quelle période.
Unique en France, le centre de détention de Casabianda, appelé "prison ouverte" en l'absence de murs d'enceinte et du régime de libre circulation des détenus, a été ouvert en 1948.
Vocation agricole
Il peut accueillir 190 prisonniers presque tous condamnés pour des infractions à caractère sexuel et considérés comme présentant de bonnes perspectives de réinsertion...
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