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vendredi 13 janvier 2017

Le surveillant pénitentiaire sera jugé pour "violences volontaires"

Il a été placé sous contrôle judiciaire avant son jugement le 8 février pour "violences volontaires par un dépositaire de l'autorité publique".

Un surveillant pénitentiaire sera jugé pour "viollences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique, sans ITT" (Photo d'illustration).

Le surveillant placé en garde à vue au commissariat d’Alençon, ce jeudi matin, a été déféré au Parquet cet après-midi.


Il est ressorti libre du Palais de justice vers 19 h.

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“Il a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire avec les interdictions de croiser ses huit autres collègues liés à l’affaire ainsi que les détenus du centre pénitentiaire de Condé.

Son accès à tous les lieux accessibles aux détenus du centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe lui sont également interdits !”, annonce François Coudert, le procureur de la République d’Alençon.

Une mesure “impensable” selon les représentants syndicaux de Force Ouvrière qui ont organisé, cet après-midi, un rassemblement devant le tribunal en soutien à leur collègue.

Vendredi soir, le surveillant avait maîtrisé un détenu qui refusait de réintégrer sa cellule. “A la lecture de la vidéo de l’incident, l’Administration a considéré qu’il avait fait un usage inapproprié de sa force pour maîtriser le détenu”, rappelle Force Ouvrière.

“Ne pas franchir la ligne rouge”

Le surveillant sera jugé devant le tribunal correctionnel d’Alençon, mercredi 8 février, pour “violences volontaires par un dépositaire de l’autorité publique sans ITT”.

“Deux faits de violences lui sont, en effet, reprochés, vidéos à l’appui”, poursuit le procureur de la République. “Un du 4 mars 2016 lors qu’il maintient le détenu au sol, avec son genou sur le visage pendant un temps excessivement long, alors que le détenu est pieds et mains liés. Et un autre du 6 janvier 2017 au cours duquel il effectue une balayette et tire les cheveux du détenu, arrivé en retard d’une permission de sortir et dont le comportement était véhément”.

Pour le procureur de la République, “cette violence n’était plus nécessaire dans le premier cas et jamais nécessaire dans le second cas”.

François Coudert tient à rappeler qu’il “a parfaitement conscience des difficultés de la profession de surveillant pénitentiaire en général et à Condé-sur-Sarthe, en particulier, compte tenu du profil des détenus. Pour autant, dans toutes les professions, il y a des lignes rouges à ne pas franchir...

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