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vendredi 20 janvier 2017

Montpellier : projet d’assassinat d'un gardien de prison, un second témoin accuse

Un fiché S incarcéré nie avoir proposé 5 000 € pour tuer un surveillant. Pourtant, un second témoin l'accuse.

Montpellier : projet d’assassinat d'un gardien de prison, un second témoin accuse

Il promet qu'il n'est plus radicalisé. Mais les propos de Jean-Yves A., alias "Yaya", sonnent étrangement quand il prend la parole devant la cour d'appel de Montpellier qui étudie sa demande de remise en liberté (*). Ce fiché S est soupçonné d'avoir voulu faire assassiner un gardien de la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone (Hérault).


Un contrat à 5 000 € et de la résine de cannabis

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Et, rebondissement dans l'enquête, il est désormais mis en cause par un second témoin. "Sur le dossier, il n'y a rien à dire, c'est une supercherie évidente.Vous me maintenez en détention juste par rapport à ma religion."

Tête rasée, le bas du visage mangé par un épais collier de barbe noire, veste de survêtement tout aussi sombre, ce trentenaire se retrouve au cœur de cette affaire sensible depuis début septembre. Il a alors été mis en examen avec un autre détenu, Abdel-Hakim B., à la suite d'accusations de Salim A., un troisième prisonnier de Villeneuve (Hérault), expliquant qu'on lui a proposé d'exécuter un contrat contre un surveillant en échange de 5 000 € et de résine de cannabis.

"Yaya", connu pour ses provocations djihadistes - un drapeau de Daech avait été retrouvé chez lui - lui aurait dit qu'il fallait « servir la cause ». L'organisation terroriste avait d'ailleurs appelé, au début de l'été, à tuer des surveillants. Salim A.est jugé crédible dans ses accusations même s'il affiche quarante condamnations au compteur...

"Tu règles son compte à un chef pour moi..."

Mais voilà donc qu'en fin d'année, un autre détenu a fini par parler après un transfert de prison. Il a raconté le même scénario d'approche du “barbu” : "Yaya est venu me parler en promenade.Il m'a demandé si je voulais du haschich ou quelque chose.Je lui ai dit que je n'avais pas d'argent, lit le conseiller de la cour d'appel. Il est revenu et m'a dit “Je te fais virer 5 000 € si tu règles son compte à un chef pour moi”.  Il a refusé et s'est fait menacer par Jean-Yves A. qui avait l'habitude de dire qu'il niquait la France" ou que "bientôt Montpellier allait sauter".

Par ailleurs, un couteau en céramique a été retrouvé au sein de la prison, dans le casier d'un surveillant...

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