La famille d’un détenu décédé a porté plainte pour homicide involontaire. Elle réfute en bloc la version officielle du suicide.
Que s’est-il passé au quartier disciplinaire de la maison d’arrêt de Brest, le dimanche 5 février ? C’est ce que veulent savoir les proches de Manuel, un détenu décédé après une nuit passée à l’isolement.
« Absolument pas suicidaire »
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Selon l’administration pénitentiaire, le jeune homme de 27 ans se serait pendu avec un drap, entre 11 h 20 et 11 h 30. Il est décédé le lendemain matin à l’hôpital de la Cavale Blanche. Une version incompréhensible pour la famille du défunt.
« Manuel n’était absolument pas suicidaire », affirme Marie-Christine Julien, sa grande tante.
« La veille, il avait vu son fils avec bonheur. C’était toute sa vie », poursuit-elle, soulignant le possible aménagement de peine prévu dans les mois à venir. Un caractère non suicidaire confirmé par la maison d’arrêt de Brest.
Avant d’être placé en quartier disciplinaire le samedi après-midi, Manuel avait été déclaré apte psychologiquement par un médecin. « Nous ne comprenons pas son geste », reconnaît Catherine Pech, directrice de l’établissement.
Les résultats de l’autopsie attendus
Meurtrie, la famille du défunt veut connaître les circonstances exactes ayant mené à l’issue tragique. Notamment sur le déroulé du transfert à l’isolement. « Des détenus nous ont dit avoir entendu des cris. Puis un silence assourdissant. »
« Comment se fait-il que les résultats de l’autopsie, réalisée le 8 février, ne nous aient toujours pas été communiqués ? » interroge la mère de Manuel.
Une plainte contre X
Déterminée, la compagne du jeune homme a déposé plainte contre X...
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