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dimanche 5 février 2017

Calvados : à Caen, une détenue jugée pour propos inqualifiables

Une détenue quinquagénaire a été jugée en comparution immédiate, jeudi 2 février 2017, par le tribunal de grande instance de Caen (Calvados), pour menaces de mort et outrages à l'encontre de personnes dépositaires de l'autorité publique.

Jeudi 2 février 2017, le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) a jugé en comparution immédiate Nathalia Lerond, âgée de 50 ans, pour outrages et menaces de mort envers des surveillants de l'établissement pénitentiaire et pour menaces à caractère terroriste.


Sans ces faits, incarcérée, elle était libérable le jour-même...

Multiples frasques

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Il n'est pas de tout repos d'être surveillants dans les prisons fréquentées par cette détenue, que ce soit à Brest ou à Rennes (Bretagne), elle insulte et menace.

Son séjour à la maison d'arrêt de Caen ne déroge pas à la règle et les sanctions disciplinaires n'y changent rien.

Mardi 20 décembre 2016, elle se montre particulièrement virulente, s'en prenant à une surveillante. "Je suis dangereuse, je vais te casser les doigts, les jambes, les rotules, je suis une psychopathe !", des propos assortis de crachats. Elle va jusqu'à bousculer la femme, ce qui a valu à cette dernière 4 jours d'incapacité totale de travail.

Propos inqualifiables

Les menaces montent en puissance le jeudi 26 janvier 2017, avec des propos inqualifiables. "Je vais faire comme les arabes... Je vais lancer un camion sur une école maternelle (...) Vous ne connaissez pas ma haine ! J'aurai ma photo dans tous les journaux !"

État de frustration

La prévenue, qui a travaillé durant 17 ans à France Télécom a, depuis son licenciement, rempli son casier judiciaire de menaces de mort, d'appels téléphoniques malveillants, de violence sur personne vulnérable, délits qui l'ont conduite en détention. Elle est considérée comme psychorigide, sans altération du discernement.

A l'audience, elle reconnaît être insurgée et outrancière. "J'ai été condamnée à 12 000 euros pour une gifle que je n'ai pas donnée. J'accuse la justice car je suis en état de frustration. Mais je ne suis pas dangereuse car au bout du compte, il ne se passe rien."

Statut de victime non reconnu

L'avocate de la défense admet que sa cliente a outrepassé les limites. Mais, "elle souffre d'une faille. Agressée sexuellement par son père dans son enfance, lorsqu'elle en a parlé, sa famille l'a rejetée.

Ensuite son compagnon l'a frappée. Jamais son statut de victime n'a été reconnu. Pour elle, une peine supplémentaire de détention ne résoudra rien, les soins psychiatriques sont la seule solution."
Malgré cela, N. L. écope de 6 mois de prison ferme assortis d'un mandat de dépôt.

Tendance Ouest

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