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mercredi 8 février 2017

Une nouvelle prison de 600 places à Muret

Encore à l'état de projet, le nouveau Centre pénitentiaire de Muret devrait permettre d'alléger celui voisin de Seysses.

Sur les captures d'écran, on distingue depuis la cellule d'un détenu un morceau de cannabis qui sera projeté à travers les barreaux à un détenu./DDM

Avec la Maison d'arrêt de Muret, ce seront au minimum 2 200 prisonniers qui seront concentrés à proximité.


Annoncé en octobre dernier lors de la visite de l'ex-Premier ministre, Manuel Valls, à Agen, le projet de construction d'une nouvelle prison à Muret n'a étonné personne dans le milieu carcéral, tant les besoins sont importants concernant le nombre de prisonniers détenus à titre préventif (en attente d'être jugés) et ceux condamnés à une peine légère n'excédant pas deux années.

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Le projet de «Toulouse-Muret» (à la base nommé ainsi) s'inscrit en fait dans le plan de construction de 33 nouveaux établissements pénitentiaires sur l'ensemble de la France, soit 16 000 cellules. Mais seulement 9 sur les 33 ont été identifiés comme prioritaires pour faire face à la surpopulation carcérale, dont celui de «Toulouse-Muret» (classification «1bis»).

«Il s'agit en réalité de doubler la capacité du Centre pénitentiaire de Seysses», indique François Beyriès, sous-préfet de Muret. Ce centre est aujourd'hui pourvu d'environ 600 places, le même nombre qui prévaudra dans la future prison. Une nouvelle prison qui sera administrativement parlant un «centre pénitentiaire», et non un «centre de détention».

Ce dernier, dont a fêté l'an passé à Muret le cinquantenaire, accueille officiellement un millier de délinquants et ne verra pas se construire le nouveau centre pénitentiaire dans son prolongement. «Pas assez de place, de terrain», indique André Mandement, le maire de Muret qui a déjà proposé un autre terrain sur la zone plus lointaine des Bonnets, «facile d'accès et en bordure d'autoroute».

La nouvelle maison d'arrêt devrait être construite dans les cinq ans à venir. Les 600 nouvelles places feraient ainsi du site Muret-Seysses, estime le syndicat de personnel pénitentiaire Ufap-Unsa, «l'un des plus importants sites de France après Fleury-Mérogis et la Santé… même s'il faudra recruter environ 150 personnes pour un bon fonctionnement».

Car la nouvelle prison, selon le sous-préfet de Muret, «tournera au total à environ 1 000 personnes, 600 prisonniers plus 400 personnels».

Pour l'heure, les partenaires de l'opération sont encore en discussions avec le délégué interrégional de l'administration pénitentiaire...

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