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mercredi 15 mars 2017

Le détenu s'estime mal soigné s'évade... puis revient en prison

Franck, 30 ans, père de famille, ex-agent immobilier, est en détention provisoire dans le cadre, entre autres, d'une affaire de violences.

La prison de Nice.

Il vit mal son incarcération dans une prison niçoise qui bat des records de surpopulation. Il a attrapé la gale, s'estime mal soigné, prend des cachets pour dormir.


Dimanche, il a avalé trop de médicaments. Son état de santé préoccupant a nécessité son transfert à l'hôpital Pasteur.

"Je ne veux pas que mes filles viennent me voir en détention"

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En raison d'un risque vital, selon le premier diagnostic, il n'a pas été placé dans une chambre sécurisée mais au rez-de-chaussée, près d'une salle de réanimation. Deux agents de la pénitentiaire étaient chargés de rester dans les parages.

Après quelques heures dans un état comateux, Franck s'est réveillé. Démenotté pour aller aux toilettes, il en a profité pour passer par la fenêtre et est allé embrasser ses filles avant de se rendre au commissariat. "Je voulais leur expliquer pourquoi j'étais en prison", se justifie-t-il, les larmes aux yeux, devant Laurie Duca, présidente du tribunal correctionnel. "Je ne veux pas que mes filles viennent me voir en détention. C'est insalubre."

Franck avait bénéficié d'un placement sous bracelet électronique mais vu le nombre d'incidents signalés, le parquet a décidé de le réincarcérer. Deux mois de prison sont requis contre lui.

Me Christel Mathieu, pour la défense, insiste sur le geste de désespoir de son client : "Certes c'est une évasion au sens juridique, mais c'est surtout une évasion affective." Quinze jours d'emprisonnement sans mandat de dépôt viendront sanctionner cet écart de conduite.

Nice Matin

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