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mercredi 1 mars 2017

Le garde des sceaux préoccupé par les conditions de travail des surveillants pénitentiaires à Vendin-le-Vieil

« Les agressions contre le personnel à l'intérieur des établissements pénitenciers sont beaucoup trop nombreux en France »

Le garde des sceaux Jean-Jacques Urvoas en visite au tribunal de grande instance de Béthune.

Le garde des sceaux était en déplacement à Lens et à Béthune ce mercredi. Jean-Jacques Urvoas a inauguré les nouveaux locaux du tribunal d’Instance de Lens avant de visiter les services de modernisation de la justice au tribunal de grande instance de Béthune.


Les surveillants pénitentiaires sont en sous-effectif

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En marge de ce déplacement, le ministre de la justice est revenu sur la situation compliquée à la prison de Vendin-le-Vieil, survenu après le meurtre d'un détenu en janvier. « Je les comprends » a annoncé Jean-Jacques Urvoas à destination des surveillants pénitentiaires. Ces derniers avaient manifesté le 19 janvier pour dénoncer des mauvaises conditions de travail et des passe-droits octroyés aux détenus.

« Sur les 187 prisons en France, J'en ai visité une trentaine. Tous connaissent les mêmes difficultés : une carence en personnel et des difficultés des conditions de travail liés à la surpopulation carcérale. »

Pour lutter contre les sous-effectifs, le garde des sceaux a rappelé que 2 500 postes étaient à pourvoir chaque année par le biais d’un concours de catégorie C. « Il est accessible au plus grand nombre mais le métier n’est pas attractif. » concède le ministre de la justice.

Améliorer le régime des fouilles et renforcer la sécurité autour de la prison

Jean-Jacques Urvoas s’est également attardé sur la détérioration des conditions de travail, dû aux agressions subies par le personnel et à la surpopulation carcérale. « Le Parlement a voté l’évolution de la législation. Désormais, les surveillants pénitentiaires peuvent de nouveau procéder à des fouilles. » Selon le garde des sceaux, « il n'existe pas plusieurs manières de faire rentrer des objets illicites dans la prison. Soit le détenu reçoit quelque chose de l’extérieur et il faut renforcer la sécurité autour du pénitencier.

C’est pour cette raison que des équipes de sécurité pénitentiaire ont été créées. Soit il faut modifier le régime des fouilles pour intercepter plus d'objets illicites. » Le ministre de la justice a aussi confirmé la création d'une nouvelle prison à Arras pour les mois à venir. Pour le député de la 9e circonscription du Pas-de-Calais Stéphane Saint-André, « l'arrivée d'une nouvelle prison à Arras permet de désengorger la maison d'arrêt de Béthune. » qui compte 2, voire 3 déténus par cellule.

Le budget de la justice a été augmenté cette année pour atteindre 59 millions d'euros, une somme consacrée à la sécurité des bâtiments. Enfin, « une loi a été votée fin février. » rappelle le garde des sceaux. « Elle permet aux établissements pénitenciers d’être responsables des périmètres autour de leur bâtiment. Avant, c’était la mission de la police et de la gendarmerie. » Jean-Jacques Urvoas s’est dit « préoccupé par le sujet » avant de rajouter qu’il « n’avait pas la main qui tremble » sur ces questions.

Horizon

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