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vendredi 3 mars 2017

Les syndicats manifestent devant la prison à Rouen

Pénitentiaire. Les syndicats ont manifesté, hier, devant la maison d’arrêt Bonne-Nouvelle, pour demander plus de moyens humains.

Les syndicats étaient réunis, hier, en intersyndicale

Ils étaient près d’une cinquantaine d’agents pénitentiaires, hier, à camper devant la maison d’arrêt Bonne-Nouvelle de Rouen. Pour manifester leur mécontentement.


Les quatre syndicats, l’Ufap, FO, la CGT et le SPS, rassemblés en intersyndicale devant un feu de pneus, dénonçaient « le manque de personnel à la maison d’arrêt. Théoriquement, on devrait être 177 au lieu de quoi nous sommes actuellement 155 surveillants », précise Christophe Masingue, secrétaire local de la CGT, syndicat majoritaire à la prison.

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« Cela engendre beaucoup d’heures pour les collègues et certains sont rappelés, alors qu’ils sont en repos, renchérissent Madji Mana, secrétaire local à FO et Jean-Michel Berriet, secrétaire local à l’Ufap. On risque même de perdre dans l’avenir d’autres agents. Et dans le même temps, le nombre de détenus augmente [ils sont 600 actuellement, NDLR]. »

La maison d’arrêt de Rouen accueille un certain nombre de détenus de la région parisienne. « Ce ne sont pas les mêmes profils de détenus à gérer. Certains viennent aussi d’Orléans », précisent l’Ufap et FO.

Même l’annonce du recrutement de 2 500 surveillants en 2017, ne suffit pas à les apaiser. « Un effet d’annonce politique », affirment-ils, qui « couvrira à peine les départs en retraite ». Ils éprouvent aussi un manque de considération de la part de leur hiérarchie : « On a l’impression qu’ils ne se sentent pas concernés. Regardez, ils ne sont pas là avec nous. »

« Beaucoup souhaitent partir »

Mais la direction de l’établissement semble avoir entendu les syndicats, elle aurait demandé l’arrivée d’une vingtaine de surveillants. Autres doléances : les agressions à répétition. Ils ne les comptent plus. « Beaucoup de surveillants souhaitent quitter la pénitentiaire, et c’est encore plus vrai ces dernières années, explique le syndicat FO. Certains ont l’opportunité de se tourner vers les impôts ou d’autres métiers de la fonction publique. Le métier de surveillant, ils n’en peuvent plus. » La maison d’arrêt n’est pas exempte du phénomène.

Paris Normandie

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