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lundi 13 mars 2017

Parachutages en prison : les colis sauvages font (toujours) le mur

Si au centre pénitentiaire (CP) de Nancy-Maxéville, téléphones portables, stupéfiants, denrées alimentaires, alcool… ne passent pas les portiques de détection, ils n’ont guère de difficultés à franchir le mur d’enceinte.

Dans le jargon pénitentiaire, ces livraisons de colis s’appellent « parachutages » ou « projections ». La marchandise est balancée à la main au-dessus des 6 m du mur d’enceinte.


Des parachutages dorés parfois guidés par téléphone portable derrière les barreaux pour une plus grande précision. Les projections viennent améliorer l’ordinaire des destinataires. Les lanceurs n’hésitent pas à découper ou à escalader le grillage de protection du glacis de manière à se retrouver au plus près du mur d’enceinte, rue Henry-Brun.

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Des livraisons sauvages réalisées aux heures de promenade comme cela a encore été le cas mercredi vers 16 h, avec près d’une dizaine d’envois aériens en recommandé dans la cour de la maison d’arrêt « condamnés ». Les surveillants ont pu intercepter deux colis qui contenaient de l’alcool.

« Ces projections sont récurrentes », assure le secrétaire local du syndicat FO pénitentiaire. « Tout le monde est au courant, mais cela continue. Les projeteurs escaladent le grillage à une vitesse phénoménale. On demande depuis des mois la sécurisation de celui-ci avec la pose d’un câble à choc ou d’un barbelé défensif à double lames mais on ne voit rien venir si ce n’est des lanceurs de colis ! Qui nous dit qu’un jour une arme à feu ne puisse pas entrer en détention...

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