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mardi 28 mars 2017

Un détenu suspecté de radicalisation agresse des surveillants avant de se pendre

Samedi, un détenu de la prison de Bois-d'Arcy, dans les Yvelines, a essayé de blesser des surveillants par deux fois, avant de se donner la mort dans sa cellule. Selon les fonctionnaires, il a crié "Allah akbar" avant de les attaquer.

L'homme a agressé des surveillants de la maison d'arrêt de Bois-d'Arcy, avec un morceau de miroir.

Quelles étaient ses motivations? Samedi après-midi, un détenu d'une vingtaine d'années, incarcéré pour une peine courte dans la maison d'arrêt de Bois-d'Arcy, dans les Yvelines, a attaqué des surveillants pénitentiaires à deux reprises, avant de se suicider, a appris L'Express de source pénitentiaire, confirmant une information du Parisien.


Vers 15h samedi, l'homme a appelé les fonctionnaires pour qu'ils se rendent dans sa cellule. Là, les surveillants font face au détenu, enduit d'un mélange d'huile et de lait, qui vient de se raser la tête et la barbe. "Il s'agirait d'un rite de purification, utilisé par les personnes radicalisées qui souhaitent monter au paradis", décrypte cette source.

"Allah akbar" crié et inscrit sur les murs

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Muni d'un morceau de miroir tranchant, le jeune homme se jette sur eux pour essayer de les blesser avec son arme artisanale, précise-t-elle aussi à L'Express. Selon elle, il a crié "Allah akbar" (Dieu est le plus grand, en arabe) lors de l'agression. Ces mêmes paroles ont également été inscrites sur un mur de la cellule "avec du sang et des excréments", ajoute une autre source pénitentiaire. "Il avait certainement prémédité son geste", commente-t-elle.

Les fonctionnaires réussissent à échapper à cette première attaque, sans être touchés. Le détenu simule ensuite un malaise, contraignant les surveillants à revenir. Il tente alors, pour la seconde fois, de les attaquer. De nouveau en vain.

Les gardiens parviennent encore à s'extirper de la cellule, et font cette fois appel à une unité d'intervention spécialisée. Le temps que ces agents arrivent dans la cellule du détenu, l'homme avait réussi à se pendre, en fabriquant un lien dans sa chambre. Il est décédé.

Condamné à six mois de prison

"Il n'était pas radicalisé quand il a été incarcéré et il n'a pas eu d'antécédents psychiatriques à notre connaissance. Il a vraiment vrillé ce jour-là", affirme la source pénitentiaire. Une autre complète: "il n'était pas connu pour appartenir à une mouvance islamiste et n'était pas fiché". L'AFP, citant une source policière, assure de son côté que l'homme n'a "jamais été dans les radars des services de renseignement". Il avait été condamné à six mois de prison pour "outrage sur personne dépositaire de l'autorité publique", "trafic de stupéfiants" et "recel de vol".

En septembre dernier, dans la prison d'Osny, dans le Val-d'Oise, un détenu radicalisé avait lui aussi agressé des surveillants avec un poinçon artisanal...

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