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lundi 24 avril 2017

Francis Heaulme, l’ultime procès

Trente ans après les meurtres de deux garçons de 8 ans, tués à coup de pierre près de Metz en 1986, le tueur en série comparaît demain pour la cinquième procédure dans cette affaire.

Francis Heaulme, soupçonné du meurtre de deux garçons à Montigny-lès-Metz, phototographié en 1995.  Photo AFP

C’est la fin d’un long chemin. Trente ans d’enquêtes, de procédures et de fausses routes. Francis Heaulme, le « routard du crime » comparaît demain devant la cour d’assises de la Moselle pour le double meurtre de Cyril Beining et Alexandre Beckrich.


Les deux garçons avaient 8 ans quand ils ont été retrouvés morts, le 28 septembre 1986, le crâne fracassé, sur le talus d’une voie ferrée de Montigny-lès-Metz (Moselle).

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Les familles des victimes espèrent enfin connaître la vérité, après des dizaines d’années de doutes.
Dans cette affaire, trois hommes ont été suspectés, et deux blanchis. Patrick Dils, qui n’avait que 16 ans au moment du double meurtre, a été condamné avant d’être innocenté en 2002, après 15 ans de prison.

Condamné pour 9 meurtres

Henri Leclaire, manutentionnaire, qui en 1986 travaillait à proximité du lieu du crime, est le deuxième homme à avoir été suspecté, avant d’être blanchi la justice estimant que les éléments retenus contre lui étaient insuffisants.

Reste la piste Francis Heaulme, le tueur en série, de 58 ans, arrêté en 1992, est emprisonné depuis 2006 à la centrale pénitentiaire d’Ensisheim, en Alsace.

Il y purge ses condamnations, dont deux à perpétuité, pour neuf meurtres. Sa présence avérée à Montigny, en 1986, a beaucoup contribué à l’acquittement de Patrick Dils.

Mis en examen une première fois en 2006, avant de bénéficier d’un non-lieu, il a finalement été renvoyé devant les assises en 2013. Un premier procès s’ouvre en 2014 à Metz, mais est interrompu après deux jours, à cause des soupçons pesant sur Henri Leclaire.

Ce dernier étant blanchi, c’est le retour à la case départ pour le « routard du crime ». Francis Heaulme a reconnu avoir aperçu les deux enfants vivants, puis morts, et a décrit les lieux avec précision. Et les enquêteurs, qui ont relevé de nombreuses similitudes avec certains de ses meurtres, ont conclu que l’affaire de Montigny-lès-Metz portait sa « quasi-signature criminelle ».

Le principal suspect dans cette affaire nie depuis toujours avoir tué les enfants. Son avocate juge que ce procès ne sera « ni sérieux, ni équitable », alors que les scellés ont été détruits en 1995, lorsque Patrick Dils était encore sous les verrous...

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