« Fier d’enfermer et d’humilier mes semblables pour un salaire » et une adresse web invalide : www.devenirunsaletype.fr .
C’est ce qui compose un autocollant actuellement diffusé dans la ville d’Agen, dans le sud de la France, et qui vise les surveillants pénitentiaires (l’un d’entre eux sert de photo d’illustration.
L’autocollant est signé : « les bourges ont l’ENA, leurs larbins l’ENAP ».
Il a le don de ne pas faire rire du tout au sein des surveillants pénitentiaires, et notamment de leurs syndicats.
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Nicolas Bihan délégué régional au syndicat pénitentiaire des surveillants (SPS) mais également secrétaire local au Centre de Détention de Val de Reuil en Normandie, le plus grand centre de détention d’Europe (800 détenus en cellules individuelles) – a d’ailleurs réagi avec virulence sur sa page facebook sur laquelle il relaie l’information concernant la vie en prison et celle des surveillants de prison.
Contacté, ce dernier nous explique : « hier des affiches ont été collé sur les vitres de l’école pénitentiaire, l’ENAP à Agen ainsi que dans quelques endroits de la ville (…) C’est inadmissible ! J’ai appris que l’école avait déposé plainte, que le parquet était sur l’affaire.» .
Et de déplorer : « Une fois de plus on s’attaque aux forces de l’ordre. L’ensemble des surveillants se sentent attaqués par ce genre de propos diffamatoires et insultants. Voici encore un exemple de la mentalité de certaines personnes, probablement anciens détenus ou proches de détenus.»
Nous avons profité d’avoir ce syndicaliste pour prendre la température morale des surveillants pénitentiaires.
« Les surveillants sont déjà à bout ! Manque d’effectif, surpopulation carcérale, agressions physiques er verbales, propos et actes terroristes en prison, manque se reconnaissance, manque de moyens, gel du point d’indice des fonctionnaires et conditions de travail difficile.
Les surveillants ne sont pas de simples fonctionnaires mais travaillent de jours comme de nuit pour des majorations ridicules comme par exemple 17 euros en prime de nuit. Dans le privé les salariés sont payés double !
Nous travaillons sans moyens au milieu d’individus que la plupart de nos citoyens ne souhaiteraient pas croisés dans la rue. » nous explique-t-il tout en lançant un appel :
« Les surveillants se sentent oubliés, oubliés par nos chers politiciens mais également oublié par l’administration et par les citoyens Français. Nous travaillons dans des cocottes minutes qui imploserons si le gouvernement ne réagit pas rapidement. Je demande aux citoyens de soutenir les forces de l’ordre sans oubliés les surveillants pénitentiaires.»
En Avril 2017, les surveillants pénitentiaires s’étaient mobilisés pour demander plus de moyens et dénoncer la surpopulation carcérale.
Breizh Info
Ils devraient être contents que on les enferment dans beaucoups d autres pays ils n ont pas cette chances
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