Le parquet d’Arras a requis la remise en liberté conditionnelle de Michel Cardon, ce jeudi matin, alors que la demande, menée par l’avocat parisien Me Éric Morain, était étudiée depuis le centre de détention de Bapaume.
Le détenu, « oublié » du système judiciaire, y est incarcéré depuis 40 ans. La décision sera rendue le 30 mars.
C’est un avocat ému qui est sorti ce jeudi midi après 90 minutes d’audience du centre de détention de Bapaume. « Ce n’était pas une audience banale », glisse Me Éric Morain en rangeant sa robe noire d’avocat. Il avait fait le déplacement depuis Paris pour défendre la remise en liberté de son client Michel Cardon. L’« oublié » du système judiciaire.
En 1977, Michel Cardon et son comparse étaient condamnés à la prison à perpétuité (la peine de mort avait été requise) pour le meurtre d’un voisin qu’ils avaient cambriolé.
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Depuis, le détenu n’a reçu quasiment aucune visite. La première, d’un ancien co-détenu, remonte à 2016, quasiment quarante ans après son incarcération. Il est aujourd’hui âgé de 67 ans. « Je l’ai rencontré plusieurs fois, il voudrait sortir et ne présente plus aucune dangerosité », assure Me Éric Morain, un avocat parisien qui s’est ému de son histoire. « Il parle avec la bouche déformée à la suite d’un AVC ». Lui, a eu l’impression d’un « Robinson Crusoé avec un beau sourire qui illumine son visage barbu ».
Sa demande de libération conditionnelle était étudiée ce jeudi matin. Le parquet d’Arras s’est visiblement associé à la demande de l’avocat parisien. Il a requis la remise en liberté conditionnelle de Michel Cardon...
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