Incarcéré à la prison de Fresnes, Aymen B., l'un des trois auteurs présumés de la tentative d'attentat dans un immeuble du XVIe arrondissement de Paris en septembre, s'est servi de deux smartphones depuis sa cellule pour communiquer sur Facebook.
Le parquet de Créteil a ouvert une enquête préliminaire en février.
Il est l'un des trois hommes soupçonnés d'avoir voulu faire exploser un immeuble du XVIe arrondissement de Paris avec des bonbonnes de gaz en septembre. Fiché S «sûreté de l'État», Aymen B., en détention provisoire à la prison de Fresnes pour sa participation présumée à cet attentat raté, a pu utiliser deux smartphones pendant deux mois depuis sa cellule, selon des informations du Parisien.
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Le 6 février, les surveillants du Bureau central du renseignement pénitentiaire ont découvert deux iPhones cachés sous le matelas de la cellule du radicalisé partagée avec Cédric L.B, également fiché S.
Aymen B. s'en serait servi pour communiquer sur Facebook du 12 décembre 2017 au 6 février 2018.
Toujours selon Le Parisien, le juge en charge du dossier aurait, après avoir été alerté par le Renseignement pénitentiaire, décidé de mettre d'abord les téléphones sur écoute. Aucun message ou appel à caractère terroriste n'ayant été interceptés, le juge a finalement ordonné une perquisition de la cellule.
Le parquet de Créteil a ouvert une enquête préliminaire en février, confiée à la police judiciaire parisienne. Les smartphones ont été analysés. Sur le réseau social, l'ancien employé d'une pizzeria de Draveil (Essonne) a posté des photos de famille, des recettes de crêpes, des poèmes islamistes mais surtout des images de torture dans la prison d'Abou Ghraib en Irak, rapporte le quotidien.
Dans son dernier message, Aymen B. fait allusion à son codétenu: «Faite doura pour mon codétenu ca femme viens d'accoucher demander au tout Puissant, au Très Miséricordieux de le libérer pour qu'il puisse rejoindre ca famille et qu'Allah lui facilite ainsi qu'à vous».
Compte tenu de l'absence de message à caractère purement terroriste, les deux codétenus devraient être seulement poursuivis pour «recel de remise illicite d'objet à détenu». Ils seront entendus devant la commission disciplinaire de la prison de Fresnes mercredi. Ils encourent jusqu'à 14 jours de quartier disciplinaire.
L'attentat avorté du XVIe arrondissement
Aymen B., 30 ans, avait été mis en examen en octobre 2017 pour «tentative d'assassinat en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste» et écroué, avec deux de ses complices présumés. Le 30 septembre 2017 les trois hommes avaient prévu de faire exploser un immeuble d'habitation du XVIe arrondissement de Paris grâce à quatre bonbonnes de gaz reliées à un dispositif de mise à feu sur le palier du bâtiment.
Ces bonbonnes étaient ouvertes, aspergées d'essence et le mécanisme de mise à feu commandé par un téléphone portable en parfait état de marche. Malgré trois appels et pour une raison inconnue, le dispositif n'avait pas fonctionné.
Avant l'attentat raté, les policiers s'étaient inquiétés de son influence auprès des jeunes de son quartier...
Le Figaro
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