Le 21 février, un détenu de la prison de Fleury-Mérogis muni d’un couteau artisanal a tailladé le visage d’un surveillant de la tempe au menton.
Un expert psychiatrique a conclu à l’abolition du discernement de l’agresseur. Mais Me. Kayem, l’avocate de la victime, a demandé une contre-expertise afin qu’il soit jugé.
L’agression, qualifiée par le syndicat FO de « tentative de meurtre », avait déclenché un mouvement de grève à la prison de Fleury-Mérogis. Le 21 février 2018, un détenu du bâtiment D3, à l’ouverture de sa cellule, s’est avancé calmement, puis, arrivé à hauteur d’un personnel pénitentiaire, lui a porté un coup de lame au visage, le coupant profondément de la tempe au menton.
Liens commerciaux:
Ce mercredi l’agresseur devait être jugé par le tribunal d’Evry. Mais contrairement aux premiers examens pratiqués lors de la garde à vue, un psychiatre qui a rencontré le prisonnier à Osny (Val d’Oise) où il a été transféré, a conclu à « l’abolition du discernement » à l’issue d’un unique entretien. Ce qui, du coup ne permet pas de juger cet homme, déjà incarcéré dans le cadre d’une affaire criminelle. « Il a exprimé à ce docteur sa paranoïa et une thèse de complot », a indiqué le juge à l’audience.
Une contre-expertise collégiale ordonnée
Une analyse qui n’est pas partagée par Me. Sandra Kayem, l’avocate du personnel pénitentiaire, encore profondément marqué physiquement et psychologiquement par cette attaque. « Je ne peux pas me contenter de cette expertise unique, je demande une contre-expertise », a-t-elle indiqué aux magistrats.
Une requête qui a été acceptée par le président du tribunal, qui a renvoyé le procès au mois de juin. Ordonnant une contre-expertise collégiale, menée par trois experts conjointement.
Le Parisien
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire