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vendredi 20 avril 2018

Incarcéré près du Havre, le détenu voulait boire le sang de la juge...

Tribunal. Détenu au centre pénitentiaire du Havre, un homme a été condamné pour avoir voulu « boire le sang de la juge » ! C’est la 26e mention à son casier judiciaire.

Incarcéré près du Havre, le détenu voulait boire le sang de la juge...

Depuis le centre pénitentiaire de Saint-Aubin-Routot, le détenu a exprimé le souhait de « boire le sang de la juge » de l’application des peines et de « baliser sa voiture ».



Dans le box de la correctionnelle du Havre, Kévin Audel promet que « c’était juste des mots ». Tout en précisant : « J’étais énervé certes, mais je n’aurais pas dû ». L’homme de Sotteville-lès-Rouen aux 25 condamnations craignait que la juge n’accède pas à sa demande : sortir de prison durant deux jours afin d’assister à l’enterrement de son père et passer un moment en famille.

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« Quand on a sa vie, il est plus facile pour lui de commettre une 26e condamnation que pour moi d’en commettre une première », estime son avocat. Devant témoins, Kévin Audel a eu ses mots. « Et il s’excuse rapidement après », retient la défense. « Perdre un proche est une épreuve difficile, d’autant plus quand on est détenu, concède la présidente. Mais « boire le sang de la juge », quand même ! Je n’avais jamais entendu ça. Même si j’ai quelques années derrière moi. »

Kévin Audel tente de donner une meilleure image dans le box. Il répond avoir « un projet dans la maintenance » lorsqu’il quittera la prison.

Depuis janvier 2015, il est incarcéré dans le cadre d’un trafic de stupéfiants. En mars 2016, il a été condamné à cinq ans de prison ferme. Il les purge, ainsi que deux petites peines. En mars 2016, il aurait été transféré de Rouen à Saint-Aubin-Routot à la suite d’un incident. C’est ce que la présidente a lu à la procédure. Elle ressort le document du dossier afin de le remémorer à l’avocat en défense.

Une surveillante du centre pénitentiaire de Rouen se promenait dans la rue avec son enfant quand deux hommes lui ont tendu un téléphone portable. Sur l’écran, en « visio », elle a reconnu le visage du Sottevillais. Kévin Audel a toujours contesté être l’auteur de l’appel. Et il le nie encore vigoureusement à l’audience. « Il n’a jamais été poursuivi pour cette histoire. Et pourtant, avec son pedigree, on ne s’en serait pas privé ! », commente son avocat.

L’homme n’est pas pour autant le plus calme des détenus. Il a connu plusieurs quartiers disciplinaires en réponse à des violences et à des recels de téléphone. D’autre part, 45 jours de crédit de réduction de peine lui ont été retirés. Si le parquet a requis le triple, quatre mois de prison ferme sont prononcés...

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