Lundi, le premier jour du procès de l'"Escobar français" a été interrompu car Kevin Doure a du être évacué après un coup porté à un gendarme.
La présidente de la cour d'assises spéciale de Fort-de-France a décidé lundi après-midi de suspendre prématurément et jusqu'à mardi matin le procès de "l'Escobar français", Kevin Doure, et de six autres accusés dans une affaire de trafic de cocaïne.
A la suite d'un grave incident survenu dans une cage de verre entre Kevin Doure, chef présumé du réseau de trafiquants et un gendarme chargé d'escorter les accusés, la présidente de la cour a estimé que "les conditions de sérénité ne sont pas réunies". Elle a décidé une suspension de cette première journée d'audience mardi matin.
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Il frappe un gendarme. La tension était montée d'un cran après que la cour a répondu favorablement aux demandes des avocats d'extraire les accusés, au nom du respect de la dignité humaine entre autres, d'une "cage de verre" où ils étaient consignés depuis l'ouverture du procès. Sauf que Kevin Doure, déjà condamné à une peine de 10 ans de prison, n'a pas bénéficié de cette mesure en raison de son statut de "détenu particulièrement surveillé (DPS) et d'un mauvais comportement en prison mis en lumière par l'administration pénitentiaire", selon la cour.
C'est alors que le détenu a voulu changer de place dans le box afin de parler avec un des accusés. Un gendarme de l'escorte lui a demandé de rester à sa place, rapporte le site France-Antilles, puis s'est finalement mis debout face à Kevin Doure pour l'empêcher de discuter. Le trafiquant de drogue s'est alors mis aussi debout et a frappé le gendarme. Des renforts sont alors intervenus pour maîtriser le Martiniquais et l'évacuer.
"Une réaction à une provocation". Interrogé sur cette première journée d'audience, Me Yves Leberquier a indiqué que "toutes nos demandes ont été rejetées dans des conditions qui nous laissent perplexes. On n'ose pas penser que tout est déjà jouer". "Imaginez, a-t-il ajouté, comment Kevin Doure peut vivre la décision qui le laisse seul dans le box, ce qui est une nouvelle stigmatisation". Me Leberquier a par ailleurs précisé que la réaction de son client n'était "pas un mouvement d'humeur" mais plutôt "une réaction à une provocation".
Le fond de l'affaire abordé mardi. La deuxième journée d'audience mardi devrait permettre d'aborder le fond...
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