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vendredi 1 juin 2018

Prison de Fresnes : la colère des surveillants après l’opération commando

Au moins trois véhicules de surveillants ont été incendiés dans la nuit de mercredi à jeudi par une dizaine d’hommes cagoulés dans le domaine de la prison.

Prison de Fresnes : la colère des surveillants après l’opération commando

Le top départ de l’opération commando est donné à minuit dans la nuit de mercredi à jeudi. Une dizaine d’hommes encagoulés pénètrent à pied par l’un des deux accès au domaine de la prison de Fresnes.



Face au mirador 2, ils incendient une première voiture appartenant à un surveillant. Le feu se propage à deux autres véhicules. La vitre arrière d’une quatrième est également brisée sans doute pour allumer le feu à nouveau. Mais l’équipe choisit d’en rester là et prend la fuite.

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Cette opération nocturne, une première semble-t-il dans les annales de la prison de Fresnes, a rendu furieux les surveillants. Non pas pour les dégâts matériels puisque quatre véhicules ont finalement été incendiés ou endommagés, mais pour l’audace des incendiaires. « Une provocation », s’étrangle un maton. « C’est le personnel de la prison qui est visé ».

Si l’émotion est si forte, c’est aussi que les témoins de cette attaque se sont posé des questions sur les intentions des membres du commando. « Une dizaine d’hommes encagoulés qui foncent vers la prison, on imagine forcément autre chose », soupire une source proche du dossier.

Parmi les riverains aussi, on a craint le pire. « J’ai été d’abord alertée par les cris des prisonniers, témoigne une voisine. D’habitude, on ne les entend que pendant les matchs de football. Mais après, il y a eu plusieurs détonations. Je me suis demandé ce qui se passait. » Les pompiers sont parvenus néanmoins à éteindre rapidement l’incendie des véhicules sous les cris des prisonniers.

« Le domaine de la prison n’est pas sécurisé »

Le domaine de la prison, qui se trouve devant les murs, est protégé par une enceinte à laquelle on accède à deux endroits. Ces barrières ne se lèvent que lorsqu’un automobiliste appose un badge. Mais personne n’est là pour vérifier. Surtout, les piétons voire les motocyclistes peuvent contourner la barrière.

« Le domaine de la prison n’est pas sécurisé, dénonce Cédric Boyer, du syndicat FO pénitentiaire. Il y a eu un projet avec des herses hautes et basses. Il faut absolument repenser ce secteur. » Les policiers de l’Haÿ-les-Roses patrouillent certes régulièrement dans la zone. « Mais, observe un fonctionnaire, une telle opération se fait en quelques minutes, et il faudrait un coup de chance pour du flagrant délit. »

Un problème insoluble ? «Nous entendons la colère des surveillants. Mais pour l’heure, nous travaillons à la prise en charge des victimes de cet incendie », a fait savoir ce jeudi soir l’administration pénitentiaire.

Reste le mobile de cette attaque nocturne… L’enquête, confiée au commissariat, débute à peine...

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