Correctionnelle. Il a déjà connu six maisons d’arrêt. À Saint-Aubin-Routot, le détenu à l’isolement a violenté un surveillant.
Swann veut être jugé « tout de suite » bien qu’il ait la possibilité de demander à préparer sa défense. Le détenu de 29 ans est poursuivi en comparution immédiate pour avoir violenté un agent pénitentiaire. « Oui, je l’ai frappé... parce que... j’étais énervé. »
Le Sarthois est incarcéré depuis 2009. Il a connu cinq centres pénitentiaires, avant son arrivée à Saint-Aubin-Routot en juillet 2017. Sa levée d’écrou est prévue en 2028.
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Son avocate demande aux juges d’« essayer de comprendre », notamment « en allant plus loin » que les faits. Le 9 juillet dernier, Swann est à l’isolement à la suite du recel de quatre téléphones portables et clés USB.
La surveillance pénitentiaire se rend compte que l’interphone de sa cellule disciplinaire a été dégradé. Swann doit ainsi être placé dans une autre cellule. D’autant qu’il pourrait avoir des idées suicidaires, selon l’administration.
Il subit une fouille et doit changer de vêtements. Il pense qu’on « se moque » alors de lui. Il dit se sentir « humilié ». Il flanque un coup de poing au surveillant qui se trouve face à lui.
Jugé aux assises pour tentative de meurtre
Le prévenu montre aux juges de la correctionnelle havraise avoir tapé avec la tranche de sa main la moins forte. « Pourtant, le surveillant a été déséquilibré par le coup », grimace la présidente.
Dans ses déclarations, le fonctionnaire aux trois jours d’incapacité évoque « un trou noir » de quelques secondes, après une vive douleur à l’oreille. L’alarme a été déclenchée entraînant l’intervention de renforts. Un autre agent décrit le détenu comme pouvant être « agressif ». Il s’en serait déjà pris à un surveillant lors de son arrivée à la prison en 2017.
Au casier judiciaire du Sarthois, vingt-cinq condamnations qui oscillent entre vols et violences. En 2012, il a été condamné par la cour d’assises de la Mayenne à vingt ans de réclusion criminelle pour une tentative de meurtre en récidive. Il avait frappé avec une fourche la tête de la propriétaire d’une maison qu’il cambriolait. À 23 ans, il avait laissé sa victime pour morte.
Son avocate devant la correctionnelle fait état d’un homme « enfermé sur lui » et retrace son parcours chaotique à compter de l’âge de 10 mois. Mais les juges retiennent les huit mois de prison ferme...
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