La ministre de la Justice Nicole Belloubet reconnaît, ce lundi, qu'il y a peut-être eu une défaillance au centre pénitentiaire de Réau, en Seine-et-Marne, d'où s'est évadé le braqueur Rédoine Faïd dimanche.
2.900 policiers et gendarmes sont mobilisés pour rechercher le fugitif.
La ministre de la Justice Nicole Belloubet a reconnu, ce lundi, qu'il y avait "peut-être" eu une défaillance au centre pénitentiaire de Réau en Seine-et-Marne, d'où s'est évadé dimanche par hélicoptère Redoine Faïd. Le braqueur récidiviste s'est évadé avec la complicité d'un "commando armé".
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"J'ai demandé à ce qu'une mission d'inspection générale de la justice se rende sur place dès aujourd'hui et puisse voir comment les mesures de sécurité auraient été le cas échéant défaillantes pour que nous puissions y remédier", a déclaré la garde des Sceaux sur Europe 1. "Je ne prétends pas qu'il n'y a pas ici de défaillance. Il y en a peut-être une", a-t-elle ajouté. "Si c'est le cas, nous y porterons remède immédiatement".
Changer les détenus plus souvent de prison ?
"Il faut que nous soyons attentifs à ne pas laisser trop longtemps les mêmes profils dans les mêmes lieux, lorsqu'il s'agit de profil de ce type- là bien sûr", a poursuivi Mme Belloubet, qui a qualifié Redoine Faïd de "profil très lourd". Le détenu se trouvait depuis "quelques mois" au centre pénitentiaire de Réau. "Sans doute faut-il une rotation plus fréquente", a dit la ministre.
Presque 3.000 policiers et gendarmes à la recherche de Faïd
Quelque 2.900 policiers et gendarmes sont mobilisés depuis dimanche sur le territoire national pour tenter de rattraper celui qui s'était déjà évadé il y a cinq ans de sa prison de Lille-Sequedin. "Tous les moyens sont mobilisés pour localiser le fugitif", a indiqué le ministère de l'Intérieur, précisant que "des dispositifs coordonnées de contrôle et d'interception sont mis en place, qui tiennent compte de la dangerosité du fugitif et de ses possibles complices". Un signalement a été diffusé sur l'ensemble du territoire.
Des repérages par drone en amont ?
Dimanche, la ministre de la Justice avait indiqué qu'il s'agissait "d'une évasion hors norme, qui a supposé un commando très bien préparé" avec "_un hélicoptère, trois personnes plus un (pilote) instructeur pris en otage". Selon elle, les complices avaient "sans doute repéré les lieux par le biais de drones"._
L'hélicoptère ne s'est "pas vraiment posé"
La ministre a détaillé le scénario d'un hélicoptère "qui ne se pose pas vraiment, mais reste en léger survol eu dessus de la cour" d'honneur, de "deux personnes qui sortent de l'hélicoptère pendant que le troisième surveille le conducteur", puis "scient le pêne de la porte avec une meuleuse et vont chercher Redoine Faïd" au parloir. Selon les premiers éléments de l'enquête, l'hélicoptère est parti de Lognes (Seine-et-Marne), alors que l'équipe avait contacté le pilote 15 jours avant pour un baptême de l'air.
Une fois l'appareil posé dans la cour d'honneur de la prison, dépourvue de filets, deux individus "portant des cagoules et des brassards de police" et équipés de "fusil d'assaut de type kalachnikov", sont descendus et ont "lâché des fumigènes dans la cour"...
France Bleu
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