La ministre de la Justice, qui a présenté lundi les conclusions d'un rapport sur l'évasion de Redoine Faïd, rapporte que ses complices ont "exploité" une "conjonction de failles de sécurité" à la prison de Réau.
Les complices de Redoine Faïd ont su profiter d'une "conjonction de failles de sécurité" à la prison de Réau : telles sont les conclusions présentées lundi par la ministre de la Justice Nicole Belloubet sur l’évasion, le 1er juillet dernier, du détenu condamné à 25 ans de prison pour un braquage raté en 2010.
Défaillances multiples. Ce "commando militaire" a ainsi tiré profit de l'absence de filins anti-hélicoptère dans la cour d'honneur de la prison, où leur hélicoptère a réussi à se poser, et d'un "problème" sur le dispositif d'appels d'urgence des forces de l'ordre, a détaillé la ministre lors de la présentation d'un rapport de l'Inspection générale de la justice sur l'évasion spectaculaire de Redoine Faïd.
Liens commerciaux:
Nicole Belloubet a aussi pointé la "problématique liée aux portes d'intervention qui permettaient d'avoir accès aux parloirs". Le jour des faits, les complices de Redoine Faïd avaient découpé à la disqueuse une porte de la cour d'honneur menant aux parloirs, où le braqueur se trouvait avec son frère.
En outre, Nicole Belloubet a fait part de la "sidération" du personnel pénitencier face à "cet événement difficilement envisageable", "qui a annihilé (leur) capacité de réaction, mais qui a sans doute permis d'éviter un bilan humain sûrement très lourd", a défendu la ministre.
Réorganisation de l'administration pénitentiaire. Jugée toutefois "insuffisamment réactive", l'administration centrale pénitentiaire va être réorganisée, a encore annoncé la garde des Sceaux.
Afin de "recréer un véritable Etat-major de la sécurité", une quinzaine d'agents seront désormais "affectés aux détenus particulièrement surveillés (DPS) pour les risques d'évasion", a-t-elle précisé.
Selon des extraits de courriels publiés par la presse, la Direction interrégionale des services pénitentiaires d’Île-de-France avait averti qu'il existait une "menace sérieuse (de) passage à l'acte" de la part de Redoine Faïd.
Depuis son évasion, une centaine de policiers spécialisés se concentrent sur la traque de Redoine Faïd, qui s'était déjà échappé de la prison de Lille-Sequedin en 2013 avant d'être repris, six semaines plus tard, en banlieue parisienne.
Europe 1
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire