De source syndicale, trois agents pénitentiaires ont été agressés samedi 30 juin et lundi 2 juillet au centre pénitentiaire de Beauvais.
Au matin du samedi 30 juin, la fouille a dégénéré. Au moment d’effectuer une fouille corporelle banale, avant de se déshabiller, un détenu a mis un objet ressemblant à un stupéfiant dans sa bouche pour le faire disparaître.
« Il a envoyé un coup de poing au visage du surveillant ainsi qu’un coup de pied au genou. Un autre agent a tenté de maîtriser l’individu, avant d’être blessé, à son tour, à la main », rapporte Yannick Lenglet, délégué régional Force Ouvrière.
L’agent agressé est reparti avec dix jours d’incapacité temporaire de travail. Son collègue a été pris en charge par SOS Main. Le détenu a écopé d’une sanction de 30 jours de quartier disciplinaire dont dix avec sursis.
Les agressions augmentent l’été en milieu carcéral
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L’autre agression s’est produite deux jours plus tard, lundi 2 juillet, en fin d’après-midi. Lors d’un changement de cellule, un détenu s’est vu refuser de partir avec les oreillers appartenant à l’administration.
« Il a saisi la surveillante par le cou, puis par les cheveux », poursuit Yannick Lenglet. La victime a été arrêté dix jours, souffrant des cervicales et d’un traumatisme psychologique. La sanction est tombée pour le détenu : 30 jours de quartier disciplinaire. Les trois agents agressés ont déposé plainte en justice.
« L’été ne fait que commencer, c’est une période où les agressions sont en nette augmentation dans les prisons », relate Joris Ledoux, représentant syndical à l’Ufap-UNSA.
Les deux syndicats s’accordent pour tirer la sonnette d’alarme sur les conditions de travail dans la prison beauvaisienne, qui compte à l’heure actuelle plus de 700 détenus et où la pénurie d’agents est criante.
« Il manque 50 agents sur les 250 agents présents sur le site. Parfois, on a du mal à couvrir l’ensemble des étages. Au 1er juillet, 23 collègues sont partis et seulement 2 sont arrivés en remplacement. Au mois d’août, on n’a aucune certitude d’avoir des stagiaires en renfort. Cela devient très tendu, les agents sont rappelés en renfort, ils sont fatigués...
Courrier Picard
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