Un homme soupçonné d'être impliqué dans un projet d'attentat a été libéré après une erreur du cabinet du juge d'instruction.
C'est une décision de justice qui suscite la polémique et provoque la colère du gouvernement, qui a réclamé une enquête interne.
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Un djihadiste présumé en attente de son procès pour complicité d'attentat a été libéré de prison en avril dernier après l'erreur d'un juge d'instruction. Ce dernier a oublié de renouveler sa détention provisoire.
"L'erreur humaine est toujours possible dans ce contexte". "Le juge d'instruction, qui peut avoir entre 30 et 50 détenus dans son cabinet, dispose généralement d'un tableau affiché dans son bureau avec des fiches en carton qu'il fait bouger pour suivre l'ensemble des délais de détention de son cabinet", explique Katia Dubreuil, présidente du syndicat de la magistrature.
"L'erreur humaine est toujours possible dans ce contexte là car il n'y a pas de logiciels très performants avec des alertes. Il n'y a pas de système de contrôle qui permette au juge d'instruction d'avoir un garde fou supplémentaire par rapport à sa propre vigilance".
Pas assez de moyens donnés à la justice. Pour la présidente du syndicat de la magistrature, c'est un vrai problème. "C'est un fonctionnement du service de la justice qui est défectueux car il n'est pas suffisamment sécurisé. Et cela relève de la responsabilité du gouvernement et, de manière générale, du pouvoir politique qui depuis des années ne donne pas des moyens suffisants à la justice pour travailler", dénonce-t-elle.
"Une erreur grave" pour Nicole Belloubet
La remise en liberté en avril d'un djihadiste présumé après une erreur d'un juge d'instruction est une "erreur grave", a déclaré jeudi la ministre de la Justice Nicole Belloubet, en déplorant des "dysfonctionnements inacceptables".
"C'est une erreur grave qui crée des dysfonctionnements inacceptables. C'est la raison pour laquelle je souhaite comprendre exactement ce qui s'est passé", a dit la garde des Sceaux sur BFMTV.
La garde des Sceaux a mandaté une inspection. "Les juges d'instruction ont des outils pour travailler, y compris des outils numériques. Pourquoi est-ce que des systèmes d'alerte numérisés n'ont pas fonctionné? C'est cela que je dois comprendre. Ce n'est pas une question de moyens, parce que sur l'antiterrorisme, nous mettons les moyens", a affirmé la garde des Sceaux.
Europe 1
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