10 détenus du centre de détention d'Eysses suivent en ce moment un atelier mis en place afin de mieux savoir décrypter la presse, savoir discerner les vraies nouvelles des fausses.
Et ici comme partout, les questions sont les mêmes.
S'il est un service important au sein de l'administration pénitentiaire, mais un service dont on parle peu au sein du grand public, c'est bien le service pénitentiaire d'insertion et de probation (Spip). Au centre de détention d'Eysses, comme dans tous les centres en France, ce service travaille au contact direct des détenus pour leur proposer tous types de formation afin de préparer au mieux leur retour dans la vie civile.
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La psychologue clinicienne et qui travaille au sein du Spip d'Eysses détaille ainsi les choses : «Les actions du Spip sont nombreuses et diverses. Nous avons ainsi lancé un appel à projet autour des médias, de leur lecture, de la manière de discerner le vrai du faux». C'est ainsi que l'Association pour l'innovation en matière d'éducation et de recherches sociales (Aimers) présidée par Nathalie Faivre en compagnie de Patrick Figeac (que l'on ne présente plus) s'est lancée dans l'aventure.
10 séances pour mieux comprendre la presse
Un atelier a été mis en place, «et 10 détenus ont répondu à l'appel», poursuit la psychologue. «Certains souhaitent devenir intervenants dans les médias en dehors du monde carcéral, d'autres sont là pour mieux comprendre comment se fabrique l'information. C'est un atelier qui va se dérouler sur 10 séances afin de développer leur esprit critique à travers la masse des renseignements qu'ils reçoivent sur les diverses chaînes de télé ou encore lorsqu'ils lisent les journaux, leur donner des codes de décryptage». C'est ainsi qu'après 2 séances de travail, la presse locale a été conviée à animer un atelier et tenter de répondre à leurs nombreuses interrogations.
Une fois installé, chacun prend la parole afin d'expliquer quelle actualité l'a particulièrement marqué. Et les grands débats de société sont présents, comme «les 56 migrants à bord de l'Aquarius dont personne ne veut. Ce sont des êtres humains qu'il faut aider», commente l'un d'eux, la future démission de Gérard Collomb, «il veut peut-être gagner plus à la mairie de Lyon», se demande un autre, «et pourquoi Vals il veut partir en Espagne, il n'a plus d'avenir ici ?». Leurs seules sources (officielles) d'information sont les chaînes de télé : les JT de 20 heures d'une part et les chaînes d'infos en continue de l'autre, «la 1, 2 3 et la 15 et la 16».
Suivent ensuite des séries de questions sur la manière de travailler des journalistes, «Quelles sont vos sources ? Comment et pourquoi on vous contacte ? Vous subissez des pressions ? Vos informations sont-elles toujours vraies ?…». Des interrogations somme toute que tout un chacun est en droit de se poser...
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