Le jonc des marais et les changements de gouvernement de ces dernières années n’y auront rien fait : le centre pénitentiaire de Lutterbach verra bien le jour et les premiers coups de pioches sont annoncés, sans doute dès la semaine prochaine.
L’Apij, l’agence publique pour l’immobilier de la justice, a rendu officielle sa copie hier matin, à l’occasion d’une réunion à la sous-préfecture de Mulhouse à laquelle étaient conviés les élus du secteur, différents services administratifs de la justice et de la gendarmerie.
Le projet est connu depuis longtemps. Il s’agit toujours d’un établissement de 30 500 m² de surface au plancher devant accueillir jusqu’à 520 détenus dans les différents quartiers.
Une livraison début 2021
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En revanche, ce qui est nouveau, c’est le calendrier, qui a (enfin) été rendu public: les travaux préparatoires sur le site, préalables aux premiers terrassements, sont prévus début octobre. Il s’agit de la mise en place des clôtures sur le terrain (216 896 m²), de l’installation de la base vie (cabanes de chantier) et des différents accès.
Le démarrage du gros œuvre aura lieu au mois de novembre avec la réalisation des fondations de l’établissement.
Dès janvier 2019, les murs du futur établissement seront visibles (hauteur annoncée à 12,6 mètres).
Le chantier se poursuivra ensuite à un rythme soutenu durant deux ans, jusqu’à l’ouverture du centre pénitentiaire prévue début 2021. « Je pense que l’établissement sera fonctionnel au début du 2e trimestre 2021. Le premier trimestre sera consacré à un essai à blanc avant le transfert des détenus », estime Rémy Neumann, le maire de Lutterbach.
Opposant de la première heure au projet, le maire a profité de ce rendez-vous en sous-préfecture pour demander où en était le recours gracieux introduit en août dernier par la commune de Lutterbach et trois associations (Paysage d’Alsace, Les Amis du Moulin et de l’environnement, Sauvegarde de la faune sauvage).
« On m’a indiqué que le recours était toujours à l’instruction. Nous demandions, par le biais de notre avocat, le retrait pur et simple du permis de construire accordé par le préfet du Haut-Rhin le 4 juin dernier à l’Apij… Mais on ne se fait guère d’illusions, il sera sans doute rejeté. »
Cette demande s’appuie selon les quatre requérants sur l’insuffisance de l’étude d’impact, sur l’impact paysager et sur l’erreur manifeste d’appréciation en raison des graves risques qu’elle entraînera. Sans réponse de la part du représentant de l’État ou en cas de réponse négative, les requérants ne cachent pas leur intention de saisir le tribunal administratif à Strasbourg. Les travaux, eux, auront déjà débuté, le recours n’étant pas suspensif.
Quid du mur antibruit ?
Reste la question du mur antibruit. « C’était une promesse faite à l’époque par Jean-Marie Bockel, lorsqu’il était au gouvernement...
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Pour voir Lutterbach (lol) :
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