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vendredi 19 octobre 2018

Belloubet dévoile 15 000 nouvelles places de prison

La ministre de la Justice a détaillé, dans son plan pénitentiaire, l'implantation de ces places supplémentaires. Elles seront disponibles entre 2022 et 2027. 

Belloubet dévoile 15 000 nouvelles places de prison

C'était une promesse d'Emmanuel Macron : 15 000 nouvelles places dans les prisons françaises. Nicole Belloubet, la garde des Sceaux, a détaillé leur répartition à la nouvelle prison d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône).



7 000 seront livrées d'ici à 2022. En effet, la livraison de ces 15 000 places supplémentaires doit se faire en deux temps (les 8 000 autres places seront livrées d'ici à 2027). L'objectif ? Réduire la population carcérale, qui atteint une suroccupation record, avec 70 164 détenus au 1er septembre pour moins de 60 000 places.

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Le programme immobilier pénitentiaire est « très diversifié, car les situations des détenus sont très différentes les unes des autres et nous devons les traiter différemment », a redit, jeudi, la garde des Sceaux.

Au côté de 2 500 places créées dans des maisons d'arrêt « classiques », mais avec un « haut niveau de sécurité », notamment dans la prison parisienne de la Santé réhabilitée, la garde des Sceaux s'est engagée à construire « 2 000 places d'ici à 2020 » dans des structures d'accompagnement vers la sortie, des « SAS », devant prendre en charge des détenus en fin de peine ou condamnés à moins d'un an de prison.

« Il faut leur donner de l'autonomie, les préparer à la sortie. Ça suppose des structures qui ne sont évidemment pas des structures très sécurisées, les SAS [...], ce sont des immeubles qui s'insèrent parfaitement dans une architecture urbaine et dont on ne voit pas la différence avec d'autres immeubles – bien sûr, la sécurité est assurée à l'intérieur », a souligné Mme Belloubet.

Assez semblables aux actuels quartiers pour peines aménagées (QPA), les « SAS » seront situées en zone urbaine ou périurbaine et rattachées administrativement à un établissement pénitentiaire. Seize sites ont été choisis, d'une capacité allant de 60 à 180 places. Cinq de ces « SAS » seront implantées en région parisienne, les autres le seront à Lille, Colmar, Caen, Grenoble, Toulon et Montpellier.

Cinq établissements en Île-de-France

Alors que l'Île-de-France compte déjà une demi-douzaine de maisons d'arrêt – établissements accueillant des prévenus en attente de jugement ou des condamnés à moins de deux ans de prison –, Nicole Belloubet a confirmé ou annoncé la construction de plusieurs nouveaux établissements pénitentiaires à horizon 2027 : trois de 700 places chacun à Tremblay-en-France, Noiseau et Melun, et un de 600 places dans le Val d'Oise.

Des maisons d'arrêt doivent également voir le jour dans la décennie à Alès, dans le Gard (500 places), à Angers (400) ou à Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane (500). La chancellerie a, par contre, abandonné plusieurs projets de nouvelles prisons lancés en février 2017 par l'ex-garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas, dont ceux de Narbonne, Nantes ou Cherbourg.

Le Point




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