La direction du centre pénitentiaire de Riom s’était inquiétée, l’an dernier, de la multiplication des introductions de téléphones, d’argent et de stupéfiants depuis l’extérieur.
Le signalement a débouché, en novembre 2017, sur l'ouverture d'une information judiciaire. Plusieurs protagonistes -dont un surveillant pénitentiaire- sont mis en cause.
Les investigations – et notamment les écoutes téléphoniques – menées par le SRPJ de Clermont-Ferrand, sous l'égide d'une juge d'instruction, ont permis de confirmer l’existence d’un trafic organisé pour faire parvenir espèces, portables et drogue à plusieurs personnes incarcérées dans l’établissement riomois.
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Deux détenus, âgés de 33 et 40 ans, ont d’abord été interpellés puis mis en examen, début mars 2018. Ils auraient bénéficié de ces entrées illicites via la complicité d’un surveillant pénitentiaire.
Cet agent d’une trentaine d’années a été cueilli par la PJ quelques jours plus tard et mis en examen à son tour, le 15 mars. Initialement écroué, il a été placé sous contrôle judiciaire au printemps, avec interdiction de poursuivre son activité professionnelle.
Le surveillant "pris dans un engrenage"
Lors de ses auditions, le fonctionnaire, défendu par Me Portal, a reconnu avoir été « pris dans un engrenage » et s’être trouvé dans l’impossibilité de faire marche arrière « par peur des représailles ». Ses premiers écarts remonteraient à plusieurs années, alors qu’il était en poste à la maison d’arrêt – désormais fermée – de Clermont-Ferrand.
Le surveillant aurait également été en relation avec un quadragénaire cournonnais déjà plusieurs fois condamné pour trafic de stupéfiants et lui aussi mis en examen dans ce dossier.
L’enquête a enfin conduit à l’interpellation et à l’incarcération, en juin, de Simon R., 27 ans. Surnommé « Dumbo »...
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