Pages

mercredi 24 octobre 2018

La mairie de Poissy ne veut plus de prison en centre-ville

En pleine rénovation du centre-ville et de son parcours touristique, la mairie estime que la maison Centrale n'a plus sa place en coeur de ville.

La mairie de Poissy ne veut plus de prison en centre-ville

Pour la municipalité de Poissy, c'est un véritable anachronisme. Maintenir une Maison Centrale dans l'hypercentre, à quelques jets de pierre de la Collégiale du XIIe siècle et de l'hôtel de ville, ne possède plus aucune justification.



Le bâtiment renferme environ 220 prisonniers, dont une douzaine de DPS (détenus particulièrement signalés) et une quarantaine de RCP (réclusion criminelle à perpétuité).

« Cela soulève notamment des difficultés pour les habitants du voisinage. Sans compter les problèmes de sécurité en raison des véhicules qui stationnent devant le mur d'enceinte et envoient des objets à l'intérieur », expose Karl Olive, maire de  Poissy .

Remodeler l'hyper-centre

Liens commerciaux:


La vente prochaine éventuelle de quatre à six hectares de terrain par Peugeot PSA pourrait être l'opportunité attendue par le maire. Le groupe, qui possède 180.000 m2 sur la commune de Poissy, souhaiterait en effet se délester de quelque 60.000 à 70.000 m2. Si l'Etat se portait acquéreur, il pourrait déménager la Maison Centrale dans un lieu plus excentré. Et, réaliser, selon Karl Olive, une bonne affaire en cédant un foncier valorisable.

Le déménagement de la Maison Centrale serait surtout, pour Poissy, l'occasion de repenser cette partie du centre-ville à fort enjeu patrimonial. La municipalité a engagé un vaste chantier de rénovation de l'hyper-centre. Or, la présence de la prison, à quelques pas du parcours touristique reliant la Collégiale à la célèbre villa Savoye de Le Corbusier, via le parc Meissonier, continue de faire tache. La suppression de cet enclos permettrait de redonner de la cohésion à l'ensemble.

Installée sur le site d'un ancien couvent de religieuses ursulines fondé au XVIIe siècle, la prison est en partie abritée dans des bâtiments reconstruits après la Révolution. Leur valeur patrimoniale devra être étudiée, avant de leur imaginer un nouveau destin (logements, bâtiments publics, etc.).

Bâtiments vétustes

L'état des bâtiments apporte de l'eau au moulin de la mairie. Leur état de vétusté a conduit la sous-commission départementale de sécurité à placer la Centrale sous avis défavorable depuis le 17 octobre 2014...

Lire la suite sur Les Echos




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire